Dossier n°9471 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Louis Vercueil

Année de nomination : 2001
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

Edmée Vercueil

Année de nomination : 2001
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

Hélène Vercueil

Année de nomination : 2001
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession :

Edmond Vercueil

Année de nomination : 2001
Date de naissance : 06/09/1924
Date de décès : //
Profession : Fermier

Lisa Vercueil

Année de nomination : 2001
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Fermière
    Localisation Ville : Trescléoux (05700)
    Département : Hautes-Alpes
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Cérémonie

    Edmond et Elisa Vercueil étaient agriculteurs et résidaient avec leurs trois enfants adultes, Edmée, 27 ans, Hélène, 24 ans et Louis, 22 ans, au lieu-dit « La Blache », à Trescléoux (Hautes-Alpes). En été 1942, ils recueillirent deux petites fillettes juives qui leur furent confiées par une organisation juive clandestine. La plus jeune des deux fut par la suite transférée ailleurs. Léah Waysfelner par contre fut hébergée par les Vercueil pendant deux ans et demi, jusqu’au retour de son père des camps. Les Vercueil cachaient aussi dans leur ferme un prisonnier de guerre évadé. Lors de l’invasion allemande, Léah Waysfelner et ses parents avaient fui la Belgique et trouvé réfuge dans un village de l’Ardèche. Son père faisait des travaux de cordonnerie et sa mère, couturière, travaillait pour la baronne du village. Etant la seule famille juive, elle fut dénoncée, arrêtée et tranférée au camp de Vénissieux. Ses parents furent déportés à Auschwitz alors que Léah, 12 ans, ainsi que plusieurs dizaines d’enfants juifs, furent enlevés du camp et cachés dans divers endroits jusqu’à ce que les Vercueil l’accueillirent. Ils la firent passer pour une proche cousine, envoyée à la campagne du fait de la pénurie alimentaire en ville. Léah fut intégrée à la famille et choyée par tous, par les filles en particulier. Son accueil se fit à titre gracieux. Léah a témoigné que ses parents, avant leur séparation, avaient caché dans sa valise une petite somme d’argent que les Vercueil lui retirèrent à son arrivée chez eux. Mais c’était pour la lui garder et lui rendre à son départ, deux ans et demi plus tard, à sa grande surprise. Quand les combats pour la libération s’intensifièrent, Léah et le prisonnier, dont la présence à la ferme constituait un danger, allèrent se cacher dans les bois. Jusqu’au jour où ce dernier partit pour le maquis, laissant Léah seule en pleine nature. Ce fut Louis qui partit à sa recherche et la ramena saine et sauve. Ainsi a-t’elle survécu jusqu’au retour de son père.

    Le 3 octobre 2001, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah,  a décerné à Elisa et Edmond Vercueil et leurs enfants Louis, Edmée et Hélène le titre de Juste parmi les Nations.

    Article de presse - La dépêche du 01/08/2003Article de presse – La dépêche du 01/08/2003

    Articles annexes