Dossier n°9473 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2001

Camille Brugère

Année de nomination : 2001
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Facteur

Noémie Brugère

Année de nomination : 2001
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : sans profession
    Localisation Ville : Menesplet (24700)
    Département : Dordogne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Camille Brugère et sa femme Noémie résidaient à Menesplet (Dordogne) où il exerçait la charge de facteur. Le couple, d’âge avancé, avait une fille, Eliane Marcenac, mariée et mère d’un enfant de 8 ans, qui habitait à Cahors (Lot). En mai 1944, Eliane demanda à ses parents d’héberger deux jeunes juifs, Rosette Berengolc, 16 ans et son frère David, 15 ans, tous deux rescapés du camp de Drancy. Camille et Noémie Brugère acceptèrent et les gardèrent chez eux jusqu’à la Libération. Les Marcenac avait fait connaissance, en 1940, des Berengolc, réfugiés juifs de Paris devenus leurs voisins à Cahors, et ils avaient sympathisé. Quand les Allemands envahirent la zone sud, le père de la famille Berengolc, s’enfuit en Espagne. Les deux enfants et leur mère étaient supposés le rejoindre mais ils furent arrêtés à la frontière et internés aux camps de Beaune-la-Rolande et de Drancy, d’où la mère fut déportée. Rosette et David furent alors confiés à un home d’enfants de l’UGIF, sous surveillance allemande. Quelques mois plus tard, Francis et Denise Milhaud, un médecin et sa femme actifs au réseau de sauvetage « Entraide Temporaire », les firent évader du home. Les ayant muni de faux papiers au nom de Bérénec, ils les envoyèrent à Cahors chez les Marcenac, sur la suggestion de Rosette. De là, Eliane Marcenac les confia à ses parents qui en prirent soin comme de leurs propres enfants, malgré les risques encourus. La maison des Brugère se trouvait sur la route de retraite de la division S.S. « Das Reich ». Le couple réussit à obtenir du maire de Menesplet des tickets de ravitaillement pour les deux jeunes, sous-alimentés par suite à leurs séjours prolongés dans les camps. Rosette et David ont manifesté leur reconnaissance pour l’accueil chaleureux et la protection des Brugère contre tous les dangers.                    

    Le 3 septembre 2001, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Camille et Noémie Brugère le titre de Juste parmi les Nations.

    Le témoignage

    En 1940, les époux BERENGOLE et leurs deux enfants, Rosette et David, juifs parisiens se réfugieint à Cahors. Ils se lient d’amitié avec Monsieur et Madame Marcenac. Mais quand les Allemands envahissent la zone libre, M. Brengole traverse la frontière espagnole.

    Malheureusement, peu après, alors qu’ils suivaient le même chemin, sa femme et ses enfants sont arrêtés par la Gestapo.

    Madame Berengole sera déportée à Auschwitz en juin 43, Rosette et David, eux, sont internés à Beaune la Rolande, puis à Drancy, avant d’être envoyés dans une maison de l’UGIF que, grâce au Docteur Milhaud, ils parviennent à quitter à temps, munis de faux papiers.

    En mai 44, les deux enfants Berengole sont donc livrés à eux-mêmes. C’est finalement Madame Marcenac qui les accompagne jusqu’à Menesplet, en Dordogne, où résident Camille et Noémie Brugère, ses parents.

    David et Rosette restent dans cette famille jusqu’en 45

    Le maire du village leur fournit des cartes d’alimentation tandis que les Brugère les considèrent comme des membres de la famille en en faisant de vrais petits ruraux.

     

    Documents annexes

    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    20 septembre 2018 18:57:20

    Articles annexes

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