Dossier n°9676 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2002

Gabrielle Roche Coriolan

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 02/02/1901
Date de décès : 06/09/1987
Profession : fermière
    Localisation Ville : Périgueux (24000)
    Département : Dordogne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Gabrielle Roche était agricultrice au lieu-dit La Raffinie, à Eyliac (Dordogne). Devenue veuve en 1930 et se trouvant sans ressources, elle s’installa à Périgueux où elle travailla comme femme de ménage pour assurer l’éducation de son fils Samson et de sa fille Thérèse. En 1939, Périgueux accueillit une vague de réfugiés alsaciens repliés en Dordogne. Parmi eux se trouvaient le couple Simler et leur fils Marcel, 12 ans, Juifs venus de Strasbourg. Ils y louèrent un appartement et firent connaisance de Gabrielle Roche. Avec l’imposition du recensement obligatoire des Juifs, Gabrielle conseilla aux Simler de se déclarer Alsaciens et d’omettre leur statut de Juifs. Mais avec l’intensification des rafles, les Simler furent pourtant menacés et Gabrielle dut les cacher dans la soupente du grenier de son modeste appartement pendant plusieurs jours.  Les dangers devenant plus pressants en ville, elle offrit au couple sa maison de campagne de La Raffinie où la belle-sœur des Simler vint les rejoindre. Ils y restèrent cachés jusqu’à la Libération. Pour permettre à leur fils Marcel de poursuivre ses études à Périgueux, Gabrielle accepta, à la demande de ses parents, de garder le garçon chez elle. Comme Samson, 21 ans, avait quitté la maison pour rejoindre les rangs de la Résistance dont il devint un dirigeant, le garçon prit sa place et sa présence put ainsi se justifier. L’activité de résistant de Samson mettant sa famille en danger, Gabrielle Roche et Thérèse sa fille décidèrent de partir à leur tour s’nstaller à La Raffinie. Malheureusement, une patrouille allemande logeait au village et semait la terreur parmi les habitants. Les Simler restèrent cloîtrés dans la maison tandis que Gabrielle se dépensait pour les nourrir avec les moyens de la campagne, à titre gracieux. Elle agit ainsi «afin de lutter contre toutes les injustices…ignorant complètement le racisme sous toutes ses formes».        

    Le 6 mai 2002, Yad Vashem a décerné à Gabrielle Roche le titre de Juste parmi les Nations.

     

    Feyga Simler à droite avec Gabrielle Roche

    Documents annexes

    Aucun document

    Articles annexes

    Aucun autre article