Dossier n°9812 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Louise (Roussin) Marandet

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 16/06/1897
Date de décès : 21/10/2003
Profession : Mère de 3 enfants

Maurice Marandet

Année de nomination : 2002
Date de naissance : 03/06/1896
Date de décès : 12/08/1961
Profession : Directeur d’un laboratoire de produits de beauté
    Localisation Ville : Paris (75018)
    Département : Paris
    Région : Ile-de-France

    Lieu de mémoire

    L'histoire

    Maurice et Louise Marandet vivent à Paris avec leurs trois fils où Maurice est directeur de Lorden, une société de cosmétiques. En 1942, il engage Nadia Resnik, 29 ans. Elle et sa mère sont juives et apatrides. La famille Resnik avait fui Kiev après la révolution russe en 1917 et détenait des passeports internationaux Nansen lorsqu’elle s’est installée à Paris dans les années 1920. Le père de Nadia meurt en 1931. En 1942, son frère part pour la zone sud, mais est arrété et déporté vers l’Est où il sera exterminé. Un soir de l’été 1942, le concierge de l’immeuble des Resnik à Paris avertit Nadia et sa mère d’un raid imminent. Nadia s’enfuie et trouve refuge chez des amis. La mère de Nadia se cache comme malade à l’hôpital de la Cité Universitaire, grâce à l’aide d’un médecin, le Dr Libert. Maurice Marandet et sa femme, fervents catholiques, se lient d’amitié avec la jeune Nadia en détresse et éprouvent de la compassion pour elle. Jusqu’à la libération, Maurice s’assurera qu’elle aura du travail dans les différents laboratoires de son entreprise. Il a obtiendra de faux papiers pour Nadia au nom de Jacqueline Rouyer. Elle est d’abord hébergée chez sa grand-mère, puis reste plusieurs semaines chez sa famille. Plus tard, il l’héberge dans l’un des instituts de beauté de l’entreprise, dont les locaux sont fermés. Enfin, il lui trouve un petit appartement près de la porte d’Orléans à Paris, qu’il meuble d’un réchaud portatif et d’un lit. La mère de Nadia la rejoint alors à l’appartement de la porte d’Orléans, où elles resteront jusqu’à la Libération.

    Le 20 octobre 2002, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Louise et Maurice Marandet, le titre de Juste parmi les Nations.




    Mis à jour il y a 10 mois.