Dossier n°9946 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2003

Emile Deffayet

Année de nomination : 2003
Date de naissance : 28/03/1885
Date de décès : 12/07/1963
Profession : Fermier

Ludivine Deffayet Genets

Année de nomination : 2003
Date de naissance : 13/07/1886
Date de décès : 29/04/1964
Profession : Fermière
    Localisation Ville : Sixt-Fer-à-Cheval (74740)
    Département : Haute-Savoie
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 02 Mai 2004

      L'histoire

      En 1951 Emile et Ludivine Deffayet
      Ludivine et Emile Deffayet étaient agriculteurs et résidaient avec leurs cinq enfants, âgés de 31 à 15 ans, au village de Sixt-Fer à Cheval (Haute-Savoie). En été 1942, ils accueillirent sous leur toit Monique Stermann, 6 ans, une fillette juive, et l’hébergèrent jusqu’en 1947. Le 16 juillet 1942, les parents de Monique avaient étés à Paris et déportés à Auschwitz où ils périrent. Ses trois grands frères furent à leur tour arrêtés et déportés un peu plus tard. Monique se retrouva seule et livrée à son propre sort. Les Stermann habitaient dans l’immeuble du siège de la Fondation Rothchild. Mme Denambride, une voisine elle-même locataire de la Fondation, découvrit Monique seule dans la cour et la prit sous sa protection. Elle et son mari s’occupaient de colonies de vacances « Les enfants de Savoie ». Ils décidèrent de faire partir Monique avec un groupe d’enfants en colonie en Haute-Savoie. Là, ils la confièrent à des membres de leur famille, le couple Deffayet. Les plus âgés de leurs enfants ayant déjà quitté le domicile familial, ce fut Thérèse, 15 ans, la plus jeune, qui s’occupa plus particulièrement de Monique. Elle fut hébergée et nourrie à titre gracieux puisque tous ses proches avaient été déportés et dans l’incapacité de couvrir ses frais. Présentée comme une enfant de la famille, elle fut scolarisée et choyée par tous les membres de la famille Deffayet. Elle put ainsi reprendre une existence presque « normale ». Monique a gardé un souvenir particulier de l’affection que ses sauveurs lui prodigèrent et de leur grande bonté. Après la Libération et une période de réhabilitation, ses frères rentrés de déportation vinrent la rechercher et la ramenèrent à Paris. Elle a toujours voué une grande reconnaissance à la famille Deffayet.   

      Le 13 février 2003, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Ludivine et Emile Deffayet le titre de Juste parmi les Nations.

       

      Le témoignage

      Monique Stermann (épouse Wolf) a 6 ans et demi lorsque ses parents sont déportés le 16 juillet 1942.

      Elle reste seule avec ses 4 frères, plus âgés. La voyant toujours seule, une locataire de la Fondation Rotschild dans le 15ème à Paris, où Monique habitait avec ses frères, Madame Marcy-Denambride, décide, en accord avec ses frères, de la faire partir en Haute Savoie dans sa famille, les Deffayet.

      Madame Denambride et son mari s’occupaient d’envoyer des enfants dans des colonies de vacances,  » les enfants de Savoie « .

      Elle fait partir Monique avec un de ses groupes d’enfants.

      Les Deffayet accueillent Monique avec bonté. Elle y restera de 42 à 46, date à laquelle ses frères, revenus de déportation, viendront la chercher.

      1947 la personne sauvée avec la fille des DEFFAYET

      2 mai 2004 de g à d Raymond Deffayet Jane Brousse et Herbert Herz

      Ludivine et Emile DEFFAYET

      Documents annexes

      Article de presse - Le messager de Haute-Savoie du 06/05/2004Article de presse – Le messager de Haute-Savoie du 06/05/2004
      19 janvier 2016 07:58:35
      Article de presse - Le Dauphiné Libéré du 04/05/2004Article de presse – Le Dauphiné Libéré du 04/05/2004
      19 janvier 2016 07:57:30
      Invitation cérémonieInvitation cérémonie
      19 janvier 2016 07:56:28

      Articles annexes

      Aucun autre article