Soeur Antoinette Masserey était la Mère Supérieure de la maison de retraite de Rulhe (Aveyron). Pendant l’Occupation, la religieuse accepta de donner asile à des réfugiés juifs dans son établissement. A la suite des grandes rafles de l’été 1942, elle admit des dizaines d’enfants et adolescents juifs que lui envoyait l’œuvre de secours aux enfants (OSE). Pour disposer de la place nécessaire, elle dut refuser d’accueillir plusieurs personnes âgées. Malgré le danger, elle traita les fugitifs avec chaleur et compassion. Elle les encouragea à pratiquer normalement leur religion et ne ménagea pas les efforts pour les aider. Pendant la semaine de la Pâque juive, sachant qu’ils n’étaient pas autorisés à manger du pain, elle leur fournit des pommes de terre et des oeufs. Le jour du Grand Pardon (Yom Kippour) les Juifs de l’établissement jeûnaient. Tout au long de l’année, un professeur envoyé par l’OSE donnait des cours de Bible dans la chapelle du couvent. Les petits réfugiés avaient une grande affection pour soeur Antoinette et pour les autres religieuses de la maison. En 1944, la Mère supérieure n’hésita pas à donner asile à un certain nombre de Juifs adultes. Lorsque les Allemands se présentèrent à la maison de retraite, elle réussit à les persuader qu’il ne s’y trouvait aucun Juif.

Le 30 janvier 1979, Yad Vashem a décerné à soeur Antoinette Masserey le titre de Juste parmi les Nations.

Soeur Antoinette MASSEREY

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