Georgette Blanchet et ses trois frères, André, René et Henri habitaient du côté sud à proximité de la ligne de démarcation séparant la France occupée de la zone sud dite libre. Tous catholiques pratiquants, ils faisaient partie d’un réseau de sauvetage utilisé par la Résistance pour faire passer des prisonniers évadés et du courrier en zone non-occupée. Les passages s’effectuaient de nuit. Une barque traversait la Creuse. Il lui fallait échapper aux patrouilles allemandes surveillant jour et nuit la rive nord, et aux gendarmes français patrouillant de l’autre côté. Pour franchir officiellement les postes de contrôle, il fallait des permis spéciaux, difficiles à obtenir. de ce réseau clandestin qui fonctionna pendant l’occupation et sauva un grand nombre de Juifs, malgré les risques considérables encourus, fut racontée après la guerre par la famille Kochman – le père, la mère et leur fils – et leurs parents les Swiatly avec leurs trois enfants. Charles Swiatly travaillait à Chatellerault dans la pharmacie de Paul Montier, qui faisait partie du réseau. Montier proposa son aide pour faire passer les Kochman et les Swiatly en zone sud. Georgette Blanchet et ses frères leur firent franchir la rivière après les avoir cachés chez eux et chez des amis pendant les jours précédents, les traitant comme s’ils faisaient partie de leur famille, en dépit du grand danger personnel auquel leur action secourable les exposait.
Le 19 décembre 1991, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Georgette, André, Henri et René Blanchet le titre de Juste parmi les Nations.
Henri Blanchet dans sa barque
Documents annexes
Henri Blanchet 1922-2018 9 avril 2018 15:24:05 |