Lorsque la guerre éclata, César et Suzanne Zarka, des Juifs originaires de Tunisie, vivaient à Paris. César était employé dans les transports parisiens. Lorsque la situation des Juifs devint difficile, les Zarka décidèrent de tenter de passer la ligne de démarcation pour se rendre en zone sud, qui était sous le contrôle de Vichy. Ils furent aidés dans cette entreprise par Georges Bodin, un jeune homme d’une vingtaine d’années qui travaillait dans une épicerie de la chaîne Félix Potin à Issy les Moulineaux. Réfractaire au service du travail obligatoire, Georges s’était fait faire des faux papiers par un policier français résistant. Selon ces papiers il était fonctionnaire des P.T.T. Sous cette couverture, il réussit à transférer plusieurs Juifs en zone libre en les cachant dans le wagon postal de trains en partance de Paris. Ce wagon n’était pas contrôlé par la police – française ou allemande. C’est ainsi que les Zarka firent le voyage, en tant que « trieurs » dans le wagon postal. Suzanne avait passé les jours précédant le départ dans l’appartement de Bodin. Ce dernier effectuait ses missions de sauvetage sans chercher aucune contrepartie ; elles étaient, à ses yeux, dans le cadre de ses activités dans la résistance.
Le 26 septembre 1993, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Georges Bodin le titre de Juste parmi les Nations.
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Article de presse 14 août 2017 16:03:22 | |
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