GIRAUDIER Marie-Magdeleine
Pendant l’Occupation, Marie-Magdeleine Giraudier, directrice à la retraite d’une école de fille à Romans, dans la Drôme, prit la tête d’un réseau de sauvetage composé essentiellement de femmes. Ce réseau travaillait main dans la main avec la Résistance. En septembre 1943, le département fut occupé par les Allemands après le départ des Italiens. En octobre, la courageuse retraitée donna asile à quatre femmes juives – Madame Gersztenkorn, ses deux soeurs Ita Kac et Esther Wajntrob, ainsi que madame Warzagier. Cachées dans une petite pièce au centre de l’appartement, les quatre femmes vécurent chez elle jusqu’à la Libération, sans qu’elle ne leur demande la moindre rétribution. Marie-Magdeleine Giraudier courait pourtant des risques considérables. A l’été 1944, les Allemands commencèrent à passer de maison en maison à la recherche des Juifs qui se trouvaient encore à Romans. Marie-Magdeleine plaça également trois enfants juifs dans la maison d’une des femmes de son réseau. Jeannette Katz, l’une de ces enfants, raconta après la guerre qu’elle avait remarqué, au printemps 1944, que contrairement à ses habitudes Mme Giraudier quittait son domicile très tôt pour une destination inconnue, ne revenant que tard le soir. Ce n’est qu’à la Libération qu’elle apprit que l’un de ses protégés avait été atteint d’une méningite. Les paysans chez qui l’hébergeait étaient incapables de s’en occuper ; Marie-Magdeleine s’en était donc chargée, et le soigna jusqu’à ce qu’il soit hors de danger. Elle agissait purement pour des raisons humanitaires. Après la guerre elle fut élue conseillère municipale à Romans sur la liste communiste. Jeannette Katz resta en contact avec elle pendant de longues années et après le décès de la vieille dame, continua à fréquenter sa nièce.

Le 14 juillet 1996, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Marie-Magdeleine Giraudier le titre de Juste parmi les Nations.

 

Plaque mémoire

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13 juin 2015 09:20:06