Adrienne Laquièze dirigeait une pension de famille qui appartenait à sa mère à Beaulieu-sur-Dordogne (Corrèze). En 1939, l’établissement fut loué aux Eclaireurs Israélites de France qui y logeaient des enfants évacués de Paris. Il s’agissait d’enfants de réfugiés juifs qui, dans leur détresse, se voyaient forcés de les confier à des œuvres caritatives. A partir de l’année 1942, les dirigeants des EIF commencèrent à envoyer à Beaulieu des enfants et des adolescents qu’ils avaient réussi à faire sortir des camps de Rivesaltes et de Gurs. Adrienne Laquièze, qui faisait partie de la Résistance, procura également des faux papiers et des cartes d’alimentation à ses pensionnaires quand ces derniers durent quitter l’établissement et se cacher à cause des rafles. Quand les EIF se mirent à tenter de faire passer clandestinement des enfants en Suisse, elle accompagna elle-même des petits groupes de jeunes pendant le long voyage en train vers la frontière helvétique, acceptant d’accomplir les missions les plus dangereuses.
Le 11 novembre 1998, l’instiut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Adrienne Laquièze le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
Aucun document