Madeleine Voisin et ses dix enfants habitaient Annecy (Haute-Savoie). Son mari, le docteur Voisin, recherché parce que suspect de distribuer les journaux de la Résistance, Combat et Témoignage Chrétien, s’était réfugié en Suisse. Après son départ, Madeleine poursuivit ses activités au sein d’une oeuvre charitable catholique. Elle assistait Rolande Birgy (q.v.) et la cacha même à son domicile lorsqu’elle fut pourchassée pour avoir fait passer clandestinement des Juifs en Suisse. A partir de septembre 1943, où les Allemands occupèrent la zone précédemment sous contrôle italien, Madeleine donna successivement asile à une trentaine de jeunes Juifs, en route vers la frontière suisse, qui lui étaient adressés par Rolande Birgy ou par l’OSE. En décembre 1943, sur la recommandation de Rolande, Pierre Dreyfuss et Robert Reinheimer, qui venaient d’échouer dans leur tentative de passer en Suisse, vinrent chercher refuge chez elle. Madeleine et ses enfants les reçurent de bon coeur et s’occupèrent d’eux pendant quatre mois, en refusant toute rétribution. En avril 1944, en raison des sanglants combats du plateau des Glières entre maquisards et forces allemandes, l’OSE transféra les deux jeunes gens dans une autre planque, à la fois parce que leur présence était devenue trop dangereuse pour la famille Voisin et pour leur propre sécurité.
Le 31 décembre 1998, l’Institut Yad Vashem de jérusalem a décerné à Madeleine Voisin le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
 | Article de presse – L'Essor savoyard 1 janvier 2014 09:51:56 |
| Article de presse – Le courrier savoyard 1 janvier 2014 09:51:26 |