Marcelin et Lucie Grandou
Lucie et Marcellin Grandou ainsi que Léa et Elie Louradour, agriculteurs, résidaient respectivement à Mayrac et Saint-Sosy (Lot), des fermes proches. Lucie et Léa étaient sœurs. Les Grandou avaient trois grandes filles: Georgette, Simone, et Renée, de 20, 18 et 14 ans; les Louradour n’avaient pas d’enfants. En janvier 1944, un inconnu se présenta à la ferme des Grandou avec une lettre de recommandation, écrite de la main de Mme Plagne, sœur de Lucie et Léa. Cette dernière résidait à Bretenoux où elle et son mari étaient instituteurs. Ils avaient dans leurs classes deux petits réfugiés juifs, Claude Hess, 7 ans, et sa sœur, Danielle, 5 ans. La famille Hess s’était repliée de Metz à Bretenoux en 1940. Juifs de nationalité française, ils ne furent pas inquiétés jusqu’en 1944. Au début de cette année, ils reçurent un message griffonné des grands-parents maternels leur annonçant leur arrestation. Les Hess décidèrent de redoubler de précautions et cherchèrent un refuge pour leurs enfants. Ils s’adressèrent à plusieurs personnes, mais sans résultat. En désespoir de cause, ils se tournèrent vers les instituteurs des enfants qui les aidèrent. Comprenant qu’il s’agissait de Juifs en danger, les Grandou acceuillirent les deux enfants avec chaleur. Il fut convenu que Claude resterait avec eux à la ferme du Fustier et que Danielle serait hébergée chez les Louradour au Mas Rembert. Ils y restèrent jusqu’en octobre 1944. Claude fut adopté par les filles Grandou comme leur petit frère et les Louradour choyèrent et adorèrent Danielle comme leur propre fille. Ils furent scolarisés et leurs institutrices, des religieuses elles-mêmes réfugiées de Lorraine, les prirent sous leur protection. Les deux familles étant catholiques pratiquantes, elles les emmenèrent à la messe le dimanche. Leurs parents se cachaient dans les environs et Elie qui était lié à la Résistance les mit en conctact avec le maquis où M. Hess devint l’adjoint du capitaine Delpeyroux. Les enfants gardèrent une grande affection pour « Maman Grandou » et « Tonton et Tata » Louradour.  

Le 18 décembre 2005, Yad Vashem-Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné à Lucie et Marcellin Grandou ainsi qu’à Léa et Elie Louradour le titre de Juste parmi les Nations.

Elie et Léa Loumadour

Documents annexes

Article de presse - La Vie Quercynoise du 28/06/2007Article de presse – La Vie Quercynoise du 28/06/2007
27 février 2019 09:27:32
Article de presse - La Vie Quercynoise du 12/07/2007Article de presse – La Vie Quercynoise du 12/07/2007
27 février 2019 09:26:58
Article de presse - La dépêche du midiArticle de presse – La dépêche du midi
11 novembre 2013 08:07:47