En 1942, Renée Garbowski âgée de six ans habitait à Paris avec sa mère Eta et son père Marcel et ses deux demi soeurs. Une nuit après avoir entendu un ami parler d’une rafle imminente de Juifs, les parents décidèrent qu’il fallait cacher la plus jeune des filles Renée. Ils la confièrent à une femme appelée Amy qui cacha Renée sous une pile de vêtements dans le train pendant que les Allemands contrôlaient les passagers, jusqu’à ce qu’ils passent la ligne de démarcation. Elle amena ensuite la petite fille chez Rosa Palon et sa fille Hélène qui vivaient à Lasalle dans le Gard.

Renée arriva saine et sauve chez Rosa et Hélène en automne 1942. Rosa tenait une épicerie et Hélène qui avait vingt trois ans était couturière. Les deux femmes faisaient partie de la Résistance. Elles donnèrent à Renée un faux nom, Montaigne, et lui expliquèrent qu’elle ne devait jamais parler de ses parents ou dire qu’elle était juive.

Rosa et Hélène prirent soin de Renée jusqu’à la fin de la guerre malgré le grand danger encouru. Renée se rappelle comment le soir la maison des Palon se transformait en hôpital pour des Résistants blessés. On envoyait parfois Renée apporter de la nourriture à des Résistants cachés dans le cimetière voisin.

En 1945, Renée retrouva sa famille qui était restée à Paris pendant toute l’occupation. Le contact entre les deux femmes et l’enfant qu’elles avaient sauvée dura jusqu’au mariage de Renée en 1957.

Le 11 juin 2008, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Madame Rosa Palon et à sa fille Madame Hélène Doret.

 

Documents annexes

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13 mars 2019 06:06:34
Dossier 11294 - Palon - Doret; Articles de presseDossier 11294 – Palon – Doret; Articles de presse
3 décembre 2011 17:27:31