En 1935, la famille OBARJANSKY, originaire de Pologne, habite à Paris dans le 10è. Fanny, l’une des filles de cette famille épouse Chaskiel SZTARKMAN. Après s’être réfugiée en zone libre à Pau, la famille regagne le 10è arrondissement de Paris. M. Sztarkman est convoqué au Gymnase Japy en juin 1941 ; il est déporté par le convoi n° 5. Il ne survivra pas. Simone, sa fille, naît en février 1942.

La famille TENDERO est domiciliée à quelques pâtés de maison, rue du Fg St Martin. L’une des filles OBARJANSKY, Irène, et Lydie TENDERO sont très amies. Les deux familles entretiennent d’excellentes relations.

Dès le début des rafles, Mme OBARJANSKY, deux de ses filles et sa petite-fille Simone, trouvent refuge chez les TENDERO. Elles y trouvent le gite et aussi le couvert. M. OBARJANSKY et son fils Henri se cachent chez un voisin. Julien est déporté en 1943 à Auschwitz, d’où il reviendra.

M. TENDERO, qui est cuisinier, procure de la nourriture à la famille OBARJANSKY. Antoinette (19 ans) et Lydie-Christiane OBARJANSKY (16 ans) servent de facteur et de coursier.

Après la guerre, les deux familles restent très liées.

Le 26 février 2009, l’Institut YAD VASHEM de Jérusalem a décerné la Médaille des Justes parmi les Nations à Michel et Francisca TENDERO. 

 

Le témoignage

Michel Tendero
 

Francisca tendero
Les grands-parents de Michèle Forgues, Michel et Francisca Tendero, étaient d’origine espagnole et s’installèrent à Paris avant la deuxième guerre mondiale. Ils eurent 4 filles Marie-Louise, Michèle, Antoinette et Lydie Christiane, la mère de Michèle.

La meilleure amie de cette dernière, Irène Obarjanski, était d’origine juive. Elle fut hébergée par les Tendero pendant près de quatre ans, pendant l’occupation.  Les Tendero recueillirent aussi trois autres jeunes filles de la famille Obarjanski ( Mme Obarjanski, la mère d’Irène Fanny, la soeur d’Irène et la fille de Fanny Simone née en 1942 ). Michel Tendero, qui était cuisinier, parvint à trouver de la nourriture pour nourrir tout le foyer pendant des années.

Michèle Forgues
 « Je suis très fière de mes grands parents et de leur histoire. Nous sommes encore en contact avec la famille sauvée. En 2006, un an avant le décès de ma mère, Simone Faïf, la nièce d’Irène Obarjanski en 2006 m’a contactée pour honorer la mémoire de notre famille.

Je suis très honorée de participer au voyage « Mémoires de Justes » pour rendre hommage à l’histoire de ma famille et connaître Israël, une terre marquée par une grande religiosité et meurtrie par les conflits. »

Michèle Tendero est décédé en 1969 et Francisca en 1991. Ils ont tous deux reçu le titre de Juste parmi les Nations à titre posthume, le 26 février 2010.

Paris le 8 mai 1945

Irène Obarjanski avec Marie Louise et Lydie Christiane Tendero

Marie Louise, Michel, Antoinette et Lydie Christiane Tendero

Documents annexes

Discours Simone NaïfDiscours Simone Naïf
18 janvier 2014 19:08:50
Invitation  cérémonie TenderoInvitation cérémonie Tendero
18 janvier 2014 19:08:20