Pierre et Arlette Landauer quittèrent Paris avec leur fils Francis, né en 1939, à la déclaration de la guerre. Au début ils allèrent à Beaugency dans la Loire puis à Pau dans les Basses Pyrénées.
En 1939 Pierre s’engagea dans l’armée française et en mai-juin 1940 fut fait prisonnier dans le camp d’internement de Beaune-La-Rolande. Il réussit à s’échapper et à rejoindre sa famille. Pour gagner sa vie, il travailla comme mercier, proposant ses services contre de la nourriture dans une ferme près de Pau. Là, il rencontra Pierre Magendie, un sellier, qui vivait avec sa femme Louise et leurs deux enfants à Monein dans les Pyrénées-Atlantiques.
En 1944, le danger augmenta pour les Juifs de la région et les Landauer décidèrent qu’il serait plus sûr que Francis se cache. Pierre et Louise prirent le petit garçon chez eux et lui donnèrent de l’affection comme s’il était leur propre fils. Ils le présentèrent aux voisins comme leur neveu.
Longtemps après, Francis se rappelle qu’un jour, alors qu’il jouait avec André, le fils des Magendie, Pierre empoigna soudain les deux garçons et les cacha sous une pile de cuir dans son magasin, en leur demandant de rester silencieux. A travers un interstice, Francis a vu les soldats allemands envahir le village.
Pierre et Louise Magendie n’ont jamais demandé aucune compensation pour leur aide pendant la guerre, malgré le danger qu’ils couraient à abriter un petit garçon juif. De plus, les Landauer leur avaient confié des biens que les Magendie restituèrent après la Libération.
Les deux familles sont restées en contact après la guerre jusqu’à aujourd’hui.
Le 31 mai 2010, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Pierre Magendie et à son épouse Madame Louise Magendie.
Documents annexes
Invitation cérémonie Magendie 17 décembre 2012 00:12:02 |