Pierre & Victorinne DEGLISE FAVRE
Max Poznanski, né à Plonsk en Pologne en 1900, arrive en France en 1922. Il est naturalisé en 1927, se marie en 1929 avec Simone Pickard, née à Paris en 1903, de parents d’origine alsacienne. Ils ont une fille, Claudine née en 1930. Max Poznanski a un négoce en pelleterie à Paris dans le 15ème arrondissement.

Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et les lois antijuives de l’État français, un administrateur civil est nommé pour gérer son commerce à sa place. Il ne peut plus travailler. Les Poznanski décident de fuir Paris et commencent un tour de France avec comme étapes La Charité-sur-Loire (Nièvre), Buzançais (Indre), Aix-les-Bains (Savoie) en 1942 et Cannes (Alpes-Maritimes), durant la période 1942-1943.

Du séjour passé à Aix-les-Bains, Max Poznanski a retenu que la Savoie lui paraissait plus sûre que les abords de la ligne de démarcation ou le littoral méditerranéen. C’est pourquoi Max est en mission. Il doit trouver un refuge. Simone et Claudine sont restées à Cannes.

Rachel Poznanski, la mère de Max, a été arrêtée en février 1943 et déportée par le convoi N° 49 le 2 mars 1943 de Drancy pour Auschwitz.

Durant l’été 1943, dans le train qui lui fait traverser la Savoie, Max Poznanski lie conversation avec Victorine Déglise-Favre. Elle et son mari Pierre exploitent une ferme au lieu-dit Vizeron, sur la commune de Gilly-sur-Isère, non loin d’Albertville en Savoie. « Oui, nous pouvons vous héberger », répond Victorine à la question de Max. C’est ainsi que Simone et Claudine ont pu rejoindre Max et passer de meilleurs moments chez Pierre et Victorine, qui ont une petite fille de deux ans, Christiane.

Hirsch Poznanski, le père de Max et la mère de Simone trouvent également refuge à la ferme. Pierre Déglise-Favre procure à la famille des faux papiers au nom de « Périgaud ». Les Poznanski aident aux travaux de la ferme. Claudine suit des cours par correspondance.

Comme un maquis s’est installé sur le territoire de la commune de Gilly-sur-Isère, les « visites » des soldats allemands sont encore plus dangereuses et les hommes doivent se cacher. Pour terroriser les habitants de la ferme suspectée d’aider le maquis, toutes les femmes sont alignées devant un mur, mais heureusement sans être fusillées. Mais en aucun cas Victorine et Pierre n’ont trahi leur parole donnée et la ferme de Vizeron a été un véritable refuge jusqu’à la libération de la Savoie et même jusqu’à fin 1944, après que Max Poznanski, en éclaireur, a su qu’il pouvait retrouver l’appartement de Paris.

Après la guerre, les Poznanski ont gardé des contacts amicaux avec la famille Déglise-Favre.

Le 30 mars 2011, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Justes parmi les Nations à Monsieur Pierre Déglise-Favre et à son épouse Madame Victorine Déglise-Favre.

Claudine Perrin Poznanski avec la fille de ses sauveurs

Victorine Deglise-Favre

Documents annexes

Invitation  cérémonie  Deglise-FavreInvitation cérémonie Deglise-Favre
21 octobre 2012 22:06:28