Madeleine en 1940 à Paris
Dès l’armistice, Berlin fait procéder à l’arrestation des ressortissants anglais.
Madeleine White vit, après la séparation de ses parents, avec sa mère, en France.
Elle est âgée de 19 ans lorsqu’elle est arrêtée avec sa mère, internée au camp de Besançon dans des conditions désastreuses.
Prenant en compte de possibles mesures de rétorsion contre leurs ressortissants, les internés sont transférés, début mai 1941, dans les hôtels de la ville thermale de Vittel. Ces lieux vont servir de résidence fermée, hermétique, entourée de barbelés de plus de 3m de haut pour ces 3000 internées. Les conditions de vie sont acceptables pour ces ressortissants anglais.
Madeleine fait la connaissance de Sofka SKIPWITH, fille d’aristocrates russes, veuve d’un pilote anglais.
Ensemble, elles s’engagent dans des formes de Résistance à l’intérieur du camp. Organisation de conférences, cours, bibliothèque, chorale etc….
Elles participent à l’évasion d’un prisonnier néo-zélandais.
L’hôtel Vittel Palace est transformé en hôpital avec des médecins prisonniers de guerre comme le Dr Jean Lévy, Le Dr Menteith.
En janvier et en mai 1943, deux convois de 198 et 61 juifs polonais, en provenance du ghetto de VARSOVIE parviennent à Vittel. Ils sont munis de vrais ou faux papiers latino-américains, acquis à prix d’or, en vue d’un échange vers le continent américain.
Madeleine White, SofkaSkipwith, et quelques autres organisent des cours d’anglais qui leur permettront de mieux s’intégrer.
Madeleine et Sofka apprendront très vite la réalité sur le sort des Juifs en Pologne.
Madeleine et son amie Sofka passent leurs nuits à écrire sur du papier à cigarettes une liste de plus de 250 noms de Juifs polonais latino américains. Ces listes, enfermées dans des tubes de médicaments, sortent du camp grâce à la résistance vitelloise etparviennent en Angleterre. Elles alertent entre autres, Balfour, Churchill, des organisations juives.
Des gouvernements sud-américains refusent de reconnaître les documents et donc l’immigration.
Hélas, les 18 avril et 16 mai 1944, les Juifs polonais sont déportés pour Drancy puis Auschwitz, dont le poète Itzhak Katzenelson et son fils Zwi.
Les médecins, les infirmières du camp prennent de grands risques en faisant passer pour mourantes plusieurs femmes hospitalisées. Un bébé, Franklin Geller est exfiltré du camp.
Madeleine White aide des juifs ayant échappé à la rafle à se cacher à l’intérieur du camp.
Le 2 septembre 1944, les Allemands désertent le camp. Madeleine White est libérée après 42 mois d’emprisonnement. Rapatriée en Grande Bretagne, elle rentre en France en mai 1945. Elle épouse, en 1946, Jean-Louis Steinberg, rescapé des camps.
Sofka SKIPWITH a été nommée, en 1998, à titre posthume, ‘Juste parmi les Nations’.
Le 25 août 2013, l’Institut Yad Vashem Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les nations à Madame Madeleine Steinberg.
Documents annexes
Article de presse – magazine Après Auschwitz N°330 juillet 2014 13 mars 2019 05:36:59 | |
Invitation cérémonie Steinberg 3 septembre 2014 14:24:02 |