Le frère Joseph, moine mariste, enseignait à l’école française de garçons Champagnat à Budapest. Lorsque les Allemands envahirent la Hongrie, les frères maristes cachèrent des dizaines de réfugiés juifs et non juifs. Bela Hazai, l’un des Juifs auxquels les moines sauvèrent la vie, témoigna plus tard que soixante-dix familles juives au moins trouvèrent asile au couvent. Le 15 octobre 1944, le parti des Croix-fléchées dirigé par Szalasi prit le pouvoir en Hongrie. Le mois suivant, de nombreux Juifs avaient déjà trouvé refuge à Champagnat. Les moines, qui n’hasitèrent pas à les secourir au péril de leur vie, abandonnèrent leurs cellules à leurs protégés, dormant, eux, dans le couloir ou les escaliers. Ils les nourrir et les munirent de faux papiers. Les rescapés qui eurent la vie sauve grâce à Alexandre Hegedus et à ses frères en religion évoquent leur action « noble et extraordinaire ». Le 19 décembre la Gestapo fit irruption dans l’établissement et arrêta tout le monde, y compris le frère Joseph et les sept autres moines. Malgré les tortures, les privations et leur effroyable état physique, les moines refusèrent avec un grand courage de révéler qui de leurs protégés était juif.

Le 26 février 1981, Yad Vashem a décerné à Alexandre Hegedus, en religion frère Joseph, le titre de Juste parmi les Nations.

 

Documents annexes

Aucun document