CHEILLY-LÈS-MARANGES : Remise de la médaille des Justes à Anne-Marie Phal
Du 18/09/2016
Cérémonie très émouvante pour un évènement exceptionnel ce dimanche matin à Cheilly-lès-Maranges. En effet, Monsieur Ido Bromberg, Directeur des relations publiques à l’ambassade d’Israël en France remettait à titre posthume la médaille des Justes parmi les Nations à Madame Anne-Marie Phal, représentée par son arrière-petit-neveu Monsieur Jean-Marc Pouleau.
Pour ces faits, le 25 août 2015, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de Juste parmi les Nations à Anne-Marie Phal. Et ce matin, lors de la cérémonie de remise du diplôme et de la médaille, c’est ce geste humain, cette empathie, ce comportement adopté par « une personne ordinaire dans un contexte extraordinaire » qui étaient mis à l’honneur en présence du fils de Rachel Schmelz et de ses enfants ainsi que de sa petite-cousine et devant plusieurs personnalités politiques mais aussi des représentants de tous les cultes, symbole fort -et nécessaire dans le contexte actuel- de fraternité.
Après une interprétation de la chanson « Nuit et Brouillard » de Jean Ferrat, c’est Marc Labulle, maire de Cheilly, qui prenait la parole, suivi par Arielle Krief, déléguée du Comité Français pour Yad Vashem. Ce fut ensuite au tour de Floralove Katz, petite-cousine de Madame Schmelz et qui avait fait le déplacement depuis Ottawa au Canada où elle réside, de prononcer une allocution poignante, pleine de sincérité et d’émotion. Puis, venait le moment pour Ido Bromberg, après un bref discours, de remettre la médaille et le diplôme de Juste parmi les Nations, à Jean-Marc Pouleau qui représentait toute la famille d’Anne-Marie Phal.
Monsieur Pouleau a, lors de son discours, fait part de l’intention de la famille de ne pas garder le diplôme mais de le donner à la commune de Cheilly car, comme cela a été rappelé à plusieurs reprises lors de la cérémonie, si Anne-Marie Phal avait contribué à sauver la petite Rachel en l’hébergeant, tout le village le savait et personne ne les avait dénoncées. C’est cette solidarité que n’a pas manqué de souligner Monsieur Éric Boucourt, sous-préfet d’Autun, utilisant ces faits passés pour rappeler à l’assistance sa responsabilité face au présent. Puis Marc Labulle a exprimé les remerciements de la commune à Monsieur Pouleau, assurant que le diplôme se trouverait en bonne place dans la salle du conseil municipal. La cérémonie s’est terminée par l’interprétation de deux hymnes, Adama Hatikva et La Marseillaise, avant que chacun se retrouve autour du traditionnel verre de l’amitié.
Article lié au Dossier 13115