Il existent parce qu’ils résistent

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Dossier n°

Il existent parce qu’ils résistent

« A la recherche des étoiles » : conte musical de Laurent Grynszpan.

Alors que se prolongent des débats sur le devoir et/ou le travail de mémoire, sur des confusions entre mémoire et histoire… Alors que des interrogations portent sur la sensibilisation à la Shoah d’enfants de plus de 8 ans… Les Editions Taklit annoncent la publication et la disponibilité des partitions du conte musical « A LA RECHERCHE DES ETOILES », écrit et composé par Laurent Grynszpan :

– « Ce conte est un hommage au courage des enfants face à la violence et la barbarie, il est basé sur l’histoire vraie d’une petite fille juive sauvée grâce à des inconnus en 1942.

Durant l’année 2006/2007, 250 enfants de 16 collèges parisiens ont étudié ce conte avec leurs professeurs de musique, cette aventure s’est conclue par 4 représentations au Théâtre Sylvia Monfort en mai 2007 devant plus de 1.000 spectacteurs.

Ce conte chante la liberté et la justice. Il permet aux parents et professeurs d’aborder le sujet de la Shoah à travers le langage de la musique, du théatre et du spectacle vivant.

« A LA RECHERCHE DES ETOILES » est conçu pour des enfants à partir de 8 ans et s’adresse à tout public.

Ce conte est particulièrement adapté pour les compagnies de théâtre, chorales d’amateurs ou de professionnels, maîtrises et conservatoires. Il a été créé pour des professeurs de chant chorale.

 

Synopsis par Laurent Grynszpan :

– « Prévenir la violence, lutter contre la barbarie en la désignant avec des musiques et
des mots : c’est ce que propose, à sa manière, ce conte musical.
La violence, qui engendre, très facilement toute barbarie, désintègre et annihile d’abord ce qui distingue un être humain d’un autre : son visage, son identité.
Dans cette œuvre, qui alterne chansons, musiques, trois enfants (Fulgence, Anna et Lise), frère et sœurs sont cachés avec leur mère dans un immense livre de contes de fées.
Dehors, c’est l’inconnu, mais cet inconnu s’avère de plus en plus redoutable:des hommes sans visage, sont à la recherche de ces trois enfants et de leur mère.
Après quelques hésitations, les enfants décident de fuir, seuls, à la recherche du pays de la liberté. Avant de partir, Fulgence prend une photo de sa mère.
Des embûches les y attendent. Ils doivent rejoindre une gare où, normalement, un rendez-vous secret a été pris avec d’autres enfants dans un wagon.
Arrivés à cette gare, le rendez-vous est manqué.
Paniqués par les hommes sans visage qui les menacent, les enfants montent dans le train et aperçoivent un homme avec un visage, accompagné d’une jeune fille.
L’homme accepte de les aider au péril de sa vie.
Que va-t-il advenir de ces enfants ? De leur mère ? Tout cela n’était-t-il peut-être qu’un rêve ?
Fiction ? Histoire vécue ? Ce conte musical repose sur des faits réels, ceux d’une petite fille âgée d’à peine douze ans, qui par miracle, a échappé aux nazis en 1942, grâce à un inconnu qui l’a fait passer pour sa fille dans un train.
En dépassant cette histoire qui est, bien sûr, marquée à tout jamais par le sceau d’une époque, on pourrait, bien évidemment, ajouter que la violence et la barbarie sont de toutes les époques.
L’histoire d’un seul enfant en péril, c’est l’histoire de toute l’humanité en péril.
Ce conte est l’histoire de ma mère. Il rend hommage à son courage, à son initiative et à l’homme qui l’a sauvée. »

Réaction d’une parente d’élèves :

– « Votre oeuvre qui m’a profondément touchée par sa beauté, sa grâce et l’universalité du message fort et indispensable qu’elle véhicule.

… Je mesure la chance de mes enfants d’être au contact d’un professeur tel que vous, dont la sensibilité et la passion si évidentes ne peuvent qu’influencer favorablement vos élèves.

Encore un immense bravo et un merci aussi humble que sincère. Vous me permettrez de rendre un hommage mérité à vos musiciens et interprètes et notamment à Cristina Marocco qui par son immense talent et sa grâce a su transcrire toute la finesse de votre oeuvre tour à tour, empreinte de légèreté et de gravité. »

Et de Marek Halter :

– « Quand j’ai le cafard, je chantonne la ballade de ma mère que vous aviez si superbement mise en musique.

Elle, elle parlait du ciel bleu au dessus des nuages, et vous vous partez à la recherche des étoiles.
Grâce à votre talent ça ne sera pas bien difficile. Vous en trouverez au moins une, celle que le public
viendra applaudir lors d’une de vos représentations…

Continuez. »

Illustration de Anne Sophie Hueber pour cette « recherche des étoiles » (Ed. Taklit)

Extraits du conte.

1. Chanson du petit matin : cliquer (mp3).

2. Chanson dans l’ombre :

– « Dans l’ombre, dans l’ombre
Y’a des hommes, y’a des hommes
Dans l’ombre, dans l’ombre
Y’a des hommes, y’a des hommes
Y’a des hommes qui résistent
Qui résistent contre l’enfer
Contre les guerriers de fer
Y’a des hommes qui résistent.
Dans les ruines, et sans armes
Y’a des hommes qui résistent
Sous les toits, dans les caves
Y’a des hommes qui se terrent
Y’a des hommes qui murmurent
Même si on les colle au mur
Sous le feu d’la mitraille
Ils crient « vive la liberté ».
Dans les larmes, dans le sang
Y’a des hommes qui gémissent
Dans les champs, les campagnes
Y’a des hommes qui résistent
Y’a des hommes qui se battent
Se battent et puis se débattent
Rien à faire, ils avancent
Même si on peut les abattre.
De tout temps, par tous les temps
Y’a des hommes qui résistent
Nuit et jour, pour l’amour
Y’a des hommes qui résistent
Y’a des hommes qui construisent
Les printemps pour tes enfants
Ils résistent, ils existent
Ils existent parce qu’ils résistent. »