Joseph et Victoria Martinez, Justes parmi les Nations

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Dossier n°

13243

Joseph et Victoria Martinez, Justes parmi les Nations

Du 23/08/2016

 

 

 

 

«L’institut Yad Vashem Jérusalem vient de décerner à vos parents, Joseph José et Victoria Maria Martinez, le titre de Juste parmi les Nations, pour avoir aidé, à leurs risques et périls, des juifs pourchassés pendant l’occupation».

Mur des Justes de Paris

Dominique Chenet, née Martinez, tient la lettre. Ses mains tremblent. Elle est gagnée par une grosse émotion. Ses parents décédés reçoivent à travers ce titre un hommage important. C’est la reconnaissance d’actes de bravoure que le couple a réalisés lors de la guerre de 39/45, sauvant entre autre Lucie Waitter, juive, la tante de Dominique, toujours vivante, à Paris.

Dominique se souvient : «C’était la guerre, j’étais petite mais des images sont restées, on habitait le faubourg de Bensa, papa a caché toute la famille de tante, qui habitait en face de la gendarmerie, en les amenant à la maison, sous une couverture sur une charrette, il a pris des risques énormes, mais il a réussi avec maman».

Joseph Martinez avait 18 ans lorsqu’il est arrivé en France, Victoria avait 14 ans. «Papa a travaillé dans le textile, à Bensa, puis chez Roudière, maman un peu partout, elle apprenait aussi à tricoter et le crochet, elle a surtout été une maman, ils étaient aimés de tous». De Joseph, dit «Pépé», les rugbymen «jaune et noir» en parlent encore. Il a été le porte-drapeau du Stade lavelanétien durant de nombreuses années.

Lors de son décès, en juin 1994, dans l’hommage que lui rendait notre journal, on pouvait lire : ««Pépé», c’était le supporter n° 1 du Stade, il était toujours habillé en jaune et noir, et suivait les joueurs dans tous leurs déplacements. «Pépé», c’était aussi l’homme de la bourriche». Une médaille et un diplôme d’honneur seront établis à leurs noms, à jamais gravés sur le mur d’honneur, dans le jardin des Justes parmi les Nations, à Yad Vashem, Jérusalem.

Le comité français pour Yad Vashem a contacté Dominique Chenet-Martinez, pour organiser une cérémonie en honneur de ses parents en un lieu de son choix, afin que lui soient remis la médaille et le diplôme.