Monbahus (47) : une Juste parmi les Nations honorée
Du 10/06/2014
La médaille et le diplôme de Juste parmi les Nations ont été remis, à titre posthume, à Lucienne Deguilhem qui, pendant la Seconde Guerre mondiale a sauvé des hommes, des femmes et des enfants de la barbarie nazie
Aujourd’hui adultes, certains des enfants sauvés par Lucienne Deguilhem pendant la Seconde Guerre mondiale, étaient présents à la cérémonie. © Photo Photo M. D.
« Elle a, au péril de sa vie, caché et protégé de nombreux juifs au cours de la Seconde Guerre mondiale. Son nom sera inscrit à jamais dans l’Allée des Justes de France au mémorial de Yad Vashem à Jérusalem. » Ces quelques mots, prononcés par le délégué du comité français pour Yad Vashem, Gérard Benguigui, en l’honneur de Lucienne Deguilhem, résume à eux seuls le sens de la cérémonie qui s’est récemment déroulée sur la commune en présence, notamment, du consul général d’Israël, Barnea Hassid.
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Une cérémonie au cours de laquelle cette habitante de Monbahus, aujourd’hui décédée, s’est vue remettre, à titre posthume, la médaille et le diplôme de Juste parmi les Nations pour avoir aidé, protégé et sauvé des hommes, des femmes et des enfants de la barbarie nazie.
« Cela nous replonge dans notre passé et fait découvrir à tous les jeunes ici présents ces terribles années de guerre où des millions d’hommes et de femmes ont été arrêtés, déportés parce qu’ils étaient juifs, soulignait le maire, Jean-Marie Gary. Mais elle nous rappelle aussi le souvenir de tous ceux et celles qui, comme Lucienne Deguilhem, ont agi et donné un sens aux mots liberté, fraternité, solidarité, courage. »
Après avoir insisté sur l’importance du devoir de mémoire et sur la compassion humaine, les personnalités présentes ont écouté avec attention les mots du poème de Paul Eluard, « La Liberté », récité par les élèves des écoles et le texte « Les Justes » lu pas les collégiens qui ont ensuite entonné « Le Chant des Partisans » avant de jouer l’hymne israëlien et « La Marseillaise ».
Une attention qui a touché plusieurs enfants juifs sauvés par Lucienne Deguilhem qui, désormais adultes, avaient fait le déplacement depuis les quatre coins de la France, mais aussi d’Israël, de Belgique et d’Angleterre.