A Soubrebost, les Justes parmi les Nations récompensés

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Dossier n°

13340

A Soubrebost, les Justes parmi les Nations récompensés

Creuse du 12/11/2017

 

 

 

 

 

 

 

Trois familles creusoises sont désormais reconnues comme Justes parmi les Nations © Radio France – Sarah Vildeuil
Trois familles creusoises ont reçu la plus haute distinction civile d’Israël ce dimanche à Soubrebost. Ce sont des Justes parmi les Nations. Deux couples et une femme ont été récompensés à titre posthume pour avoir protégé des enfants juifs pendant la Seconde guerre mondiale.

Au cours de la cérémonie, des écoliers lisent un poème, Le Badge, d’Albert Pesses, un des enfants juifs cachés pendant la guerre en France.
Des enfants rescapés, il y a en trois dans la salle, sauvés par trois familles creusoises, les familles Conchon, Jouannaud et Vallaud. Daniel, aujourd’hui 83 ans, a du mal à contenir son émotion.

« Il y a 74 ans, presque jour pour jour, en novembre 1943, j’arrivais chez Simone. J’avais 9 ans. »

Daniel ne lui dira jamais assez merci.  » C’est une reconnaissance envers un geste tout à fait bénévole d’une personne qui était elle-même à l’époque en grande difficulté, raconte Daniel. Son mari était prisonnier en Allemagne. Elle devait mener une ferme toute seule. Malgré cela, elle a quand même réussi à protéger un enfant.

Daniel est devenu le grand frère protecteur d’Yvette. La fille de Simone Conchon, devenue grande est fière du geste de sa famille. « Cette reconnaissance pour ma maman, ça me touche énormément, sourit Yvette. Je sais que ma maman serait très heureuse d’avoir cette reconnaissance. C’est beau, c’est très beau. »

Yvette et Daniel, à l'occasion de la cérémonie pour les Justes parmi les Nations à Soubrebost © Radio France – Sarah Vildeuil

C’est cette gentillesse qui a poussé Lisa, une autre enfant sauvée, à faire le déplacement depuis les Etats-Unis avec ses enfants et ses petits-enfants. Elle était chez la famille Jouannaud, avec une amie. Dans sa tête, les souvenirs se bousculent. « Il y avait un cerisier à côté de la maison. Avec Anna on a décidé de grimper sur le poulailler. Bien sûr on s’est fait attraper par madame Jouannaud, pas contente, s’amuse Lisa. Mais je comprends pourquoi parce qu’on aurait pu tomber et se blesser. Et elle était responsable de nous. » Dominique, la petite fille des Jouannaud se souvient des histoires de Guerre racontées par son grand-père. « Il y avait un porte-manteau dans la salle commune, raconte Dominique. Et il mettait un chapeau et selon la position du chapeau, les parents qui venaient voir les petites savaient s’ils pouvaient rentrer ou pas. »

C'est cette gentillesse qui a poussé Lisa, une autre enfant sauvée, à faire le déplacement depuis les Etats-Unis avec ses enfants et ses petits-enfants. Elle était chez la famille Jouannaud, avec une amie. Dans sa tête, les souvenirs se bousculent. "Il y

C’est cette gentillesse qui a poussé Lisa, une autre enfant sauvée, à faire le déplacement depuis les Etats-Unis avec ses enfants et ses petits-enfants. Elle était chez la famille Jouannaud, avec une amie. Dans sa tête, les souvenirs se bousculent. « Il y avait un cerisier à côté de la maison. Avec Anna on a décidé de grimper sur le poulailler. Bien sûr on s’est fait attraper par madame Jouannaud, pas contente, s’amuse Lisa. Mais je comprends pourquoi parce qu’on aurait pu tomber et se blesser. Et elle était responsable de nous. » Dominique, la petite fille des Jouannaud se souvient des histoires de Guerre racontées par son grand-père. « Il y avait un porte-manteau dans la salle commune, raconte Dominique. Et il mettait un chapeau et selon la position du chapeau, les parents qui venaient voir les petites savaient s’ils pouvaient rentrer ou pas. »

Sarah Vildeuil