Aménagé près du Centre commercial des Halles, le long de la rue du Marais-Vert, il commémorera la figure des Justes. Le lieu a été choisi en raison de la présence, jadis, de l’ancienne Synagogue de Strasbourg, construite en 1898, incendiée par le régime nazi en 1940, puis rasée en 1941.

Un mur de béton lisse s’élèvera tout au long de cette allée. Il sera orné de quatre photos en noir et blanc, imprimées sur une plaque rigide, représentant l’histoire du site et l’intérieur de l’édifice. La « Porte des Justes », faite de deux stèles, marquera l’ancien seuil de la synagogue, rappelant « la place du Juste, entre la foule et la communauté ». Deux textes seront gravés sur chaque stèle, « afin de redonner une forte identité au lieu », l’une provenant du Panthéon et l’autre émanant du Grand Rabbin du Bas-Rhin, René Gutman, rappelant qu’ « au cours de la catastrophe où un tiers de la population juive de France a disparu, une autre voie était possible ». Enfin, des empreintes marqueront les fondations de l’ancienne Synagogue.

« L’objectif est d’essayer de créer sur la place du ’’passeur’’ un havre de paix, de méditation, de s’abstraire de l’environnement. Ces textes rappelleront cette période sombre où les Justes sont ceux qui ont lutté contre cette barbarie. Nous avons aussi un objectif de mémoire », a souligné, hier, Roland Ries, le sénateur-maire de Strasbourg, en visitant le chantier.

L’« Allée des Justes » parmi les Nations a été inaugurée le 22 juillet, journée de la Commémoration de la Rafle du « Vel d’hiv ».

Jérôme Blocher