Les élèves de la classe de T 2 du lycée Galilée de Combs-la-Ville ont eu l’opportunité de visiter le Mémorial de la Shoah, le plus grand centre de recherche en Europe,
d’information et de sensibilisation sur l’histoire du génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. C’est un lieu de mémoire, de pédagogie et de transmission.
RENCONTRE
Nous, élèves de Terminale 2 du lycée Galilée, avons également pu rencontrer Larissa Cain, une survivante du ghetto de Varsovie au Mémorial de la Shoah le 17 Novembre 2022. Elle est venue témoigner. Un récit douloureux et précieux. Larissa Cain n’était qu’une petite juive polonaise tout juste âgée de 8 ans quand elle a découvert l’inhumanité instaurée par le régime nazi. La faim, la maladie, la peur, la mort. Elle a échappé « par chance » à une mort qui a fauché presque toute sa famille. « Une terrible épidémie de typhus se répandit dans le ghetto. Le typhus se transmet par les poux. Et comme les gens n’avaient plus de quoi se laver, le typhus fit des ravages. Mon père tomba malade à son tour ». Depuis plus de 40 ans maintenant, elle témoigne de la Shoah dans des livres, dans des écoles, via des associations. À 91 ans, Larissa Cain est l’une des dernières rescapées vivantes du ghetto de Varsovie.
» Je me suis évadée en décembre 1942, quelques mois avant l’insurrection du ghetto. C’est mon oncle Alexandre, qui vivait à l’extérieur, qui a tout organisé. J’avais 10 ans. J’ai escaladé le mur d’enceinte avec une échelle. C’était haut. J’avais terriblement peur. J’étais paniquée, tétanisée. Et puis j’ai sauté de l’autre côté dans la neige, où un ami de mon oncle m’attendait. Beaucoup de gens m’ont aidée ensuite à me cacher. J’ai eu beaucoup de chance. C’est la dernière fois que j’ai vu mon père. »
Dossier n°