Dossier n°10000 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Henri Autaa

Année de nomination : 2003
Date de naissance : 07/07/1883
Date de décès : 16/12/1954
Profession : Agriculteur

Jeanne Léonie Autaa

Année de nomination : 2003
Date de naissance : 31/12/1888
Date de décès : 10/07/1968
Profession : Agricultrice
    Localisation Ville : Biron (64300)
    Département : Pyrénées-Atlantiques
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Jeanne et Henri Autaà étaient agriculteurs et résidaient à Biron (Pyrénées Atlantiques), avec leur fils unique, Jean-Jacques, 19 ans. En octobre 1943, le couple accueillit sous son toit, Roger Libermanas, un jeune juif de 9 ans, à la requête de deux dames résidentes d’Orthez, les sœurs Privat. Ces dernières firent aussi accueillir Raymonde Libermanas, la sœur de Roger, chez les Lassoureille, autre famille d’agriculteurs de la région. Jean-Jacques Autaà prit Roger sous sa protection et l’initia aux travaux des champs et aux vendanges. Il l’emmena à plusieurs reprises rendre visite à Raymonde chez sa famille d’accueil. Roger fut inscrit à l’école et son nom figure sur les registres de l’époque. Les Autaà le choyèrent comme leur propre fils et l’intégrèrent à la famille. En novembre 1944, il repartit vers « un centre de regroupement des Israélites » à Toulouse, comme l’indique le registre. Roger s’établit ensuite en Israël et perdit le contact avec sa famille d’accueil mais il racontait toujours que, chez les Autaà, il avait vécu heureux « comme un petit prince ». Il leur voua une reconnaissance infinie jusqu’à son décès. Raymonde, sa sœur, entreprit les démarches pour faire distinguer leur dévouement et leur générosité. Grâce aux Autaà, Roger eut la chance de survivre à l’Occupation.

    Le 28 avril 2003, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Jeanne et Henri Autaà, le titre de Juste parmi les Nations.




    Mis à jour il y a 4 mois.