Dossier n°10002 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Elie Cavarroc

Année de nomination : 2003
Date de naissance : 22/06/1890
Date de décès : 29/08/1953
Profession : maire, agriculteur
    Localisation Ville : ()
    Département :
    Région :

    L'histoire

    Elie Cavarroc
    Elie Cavarroc, agriculteur et père de six enfants, résidait à Camboulit (Lot), un village de 200 habitants, où il était maire depuis 1925. Il avait combattu durant la Guerre de 1914-1918 sur le front français et ensuite à Salonique et en Macédoine. Pronfondément attaché aux valeurs républicaines, il apporta son aide à plusieurs familles juives et les sauva de la déportation. En juillet 1942, Aron Rosenzweig, 22 ans, réfugié juif de Strasbourg replié à Figeac où il travaillait aux usines Ratier, rencontra Elie Cavarroc dans le petit restaurant de sa pension. Au cours de la conversation, Aron lui dévoila sa situation et Elie le convia à son domicile. Il mit aussitôt à sa disposition une habitiation à Bru, un hameau dépendant de Camboulit, où Aron fit venir ses parents, sa sœur et ses 2 frères. Elie leur établit, avec l’aide de son secrétaire de mairie, M. Pinquie lui aussi vétéran de 1914-1918, de vraies fausses cartes d’identité tamponnées du cachet de la mairie. Plus tard, vinrent se joindre à eux le couple Hauser-Fohlen et sa mère, accompagné d’une personne qui se faisait passer pour Roger Wurtz, Alsacien, mais qui n’était autre qu’Egon Dreifuss, Juif réfugié d’Allemagne. Avec Jacques Rosenzweig, il s’engagea plus tard dans la Résistance et à la Libération épousa l’une des filles Cavarroc.  Elie fit établir à tous ainsi qu’à une autre famille juive de Marseille des faux papiers d’identité. Après le sabotage des usines Ratier qui fabriquaient des hélices d’avion pour l’armée allemande, à la suite duquel 540 personnes furent arrêtées et déportées en représailles, la région vécut les durs combats pour la Libération. Elie, dont la maison servait de boite aux lettres des maquis, avait caché dans son puits des documents compromettants liés à la Résistance. Quand les troupes ennemies se dirigèrent vers Camboulit, il s’apprêta à parlementer pour épargner les habitants mais par chance elles firent marche arrière. Il sauva, avec courage et détermination, plus d’une dizaine de Juifs pourchassés qui lui vouèrent une grande reconnaissance.

    Le 28 avril 2003, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Elie Cavarroc le titre de Juste parmi les Nations.

    17 Juin 2004, cérémonie à Camboulit

    Documents annexes

    Article de presse - La Vie Quercynoise du 24/06/ 2004Article de presse – La Vie Quercynoise du 24/06/ 2004
    7 octobre 2017 15:55:30
    Article de presse - La semaine du Lot de juin 2004Article de presse – La semaine du Lot de juin 2004
    7 octobre 2017 15:54:38
    Article de presse - La Dépêche du Midi du 18/06/2004Article de presse – La Dépêche du Midi du 18/06/2004
    7 octobre 2017 15:53:56

    Articles annexes

    Aucun autre article




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