Les Justes
Année de nomination : 2003Emile Frémé
Année de nomination : 2003Date de naissance : 22/11/1915
Date de décés : 30/01/1986
Profession : Grand invalide et avant maire
Marie Frémé Grandjean
Année de nomination : 2003Date de naissance : 28/09/1879
Date de décés : 19/06/1967
Profession : sans profession
Département : Pyrénées-Atlantiques
Région : Nouvelle-Aquitaine
Personnes sauvées
L'histoire
Marie FREME
Emile FrĂ©mĂ©, jeune cĂ©libataire, et sa mère Marie FrĂ©mĂ©-Grandjeau Ă©taient des rĂ©fugiĂ©s lorrains repliĂ©s Ă Artigueloutan (PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques) par suite de l’annexion de la Lorraine Ă l’Allemagne. Ils s’y installèrent dans une maison isolĂ©e louĂ©e Ă Lucie Andeu, jeune propriĂ©taire dont le mari Ă©tait prisonnier de guerre en Allemagne. Elle vivait seule avec sa fille Denise, 13 ans, dans la maison d’en face et Ă©tait agricultrice. Les FrĂ©mĂ© entretenaient des relations amicales, de par leurs origines lorraines, avec LĂ©on et Pauline Steinling, jeunes mariĂ©s rĂ©fugiĂ©s de Metz. Lui Ă©tait juif français et elle Ă©tait juive polonaise. Après leur mariage Ă Poitiers en 1941, elle fit une demande de naturalisation française refusĂ©e par les autoritĂ©s. La famille de Pauline fut internĂ©e au camp Lalande Ă Monts près de Tours et les Steinling dĂ©cidèrent de passer en zone sud. RĂ©fugiĂ© Ă Pau, le couple retrouva des amis qui rĂ©sidaient Ă Artigueloutan oĂą il s’installa. En 1943 LĂ©on reçut une convocation pour le STO et dĂ©cida de s’y soustraire. Il fut cachĂ© par son patron jusqu’à la parution d’un dĂ©cret dispensant les Alsaciens et les Lorrains. LĂ©on dut alors affronter Ă l’hostilitĂ© de certains parents de jeunes partis en Allemagne, tandis que Pauline risquait toujours l’arrestation. Emile mis au courant de la situation prĂ©caire du couple, proposa immĂ©diatement de le cacher dans son grenier dans le plus grand secret, non sans avoir informĂ© au prĂ©alable Lucie Andeu qui devint complice du sauvetage. Pendant plusieurs semaines, Emile, sa mère et Lucie cachèrent, nourrirent, blanchirent et protĂ©gèrent Ă titre gracieux le couple Steinling qui vĂ©cut dans la clandestinitĂ© la plus totale jusqu’à ce qu’il puisse repartir pour Toulouse rejoindre des amis, après le dĂ©barquement alliĂ©. Il survĂ©cut Ă la guerre et dans sa reconnaissance infinie, conserva des liens solides avec ses protecteurs.        Â
Le 28 mai 2003, l’institut Yad Vashem de JĂ©rusalem a dĂ©cernĂ© Ă Emile FrĂ©mĂ© et Ă sa mère Marie FrĂ©mĂ©-Grandjean le titre de Juste parmi les Nations. Â
Le témoignage
Après diverses pĂ©ripĂ©ties, Pauline STEINLING (nĂ©e en 1920), habitant Metz et son mari LĂ©on, se rĂ©fugient, sur les conseils d’amis, Ă Artigueloutan (PyrĂ©nĂ©es Atlantiques), oĂą ils font connaissance d’Émile FREME, rĂ©fugiĂ© lorrain Ă©galement.
Au printemps 44, mis au courant de rafles prochaines, Emile FREME organise pour les STEINLING une planque dans le grenier de la maison qu’il occupe avec sa mère.
Ceci fut organisĂ© dans le plus grand secret mais avec l’accord et la complicitĂ© de la propriĂ©taire, Madame ANDEU.
Pendant plusieurs semaines les STEINLING seront nourris, blanchis et soutenus par ces personnes, sans aucune compensation financière.Â
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Documents annexes
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Invitation cérémonie 4 juin 2016 17:18:03 |
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