Les Justes
Année de nomination : 2003Jean Pommès
Année de nomination : 2003Date de naissance : 17/09/1912
Date de décés : 11/04/1997
Profession : Postier
Marie-Jeanne Pommès Balechat Galiane
Année de nomination : 2003Date de naissance : 16/03/1910
Date de décés : 15/12/2006
Profession : Femme au foyer
Département : Pyrénées-Atlantiques
Région : Nouvelle-Aquitaine
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
Allée des Justes à Jérusalem
Allée des Justes à Paris
Jean Pommès
Jean Pommès Ă©tait cultivateur et facteur Ă Assat (PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques). Le couple et ses deux enfants de 3 et 4 ans habitait une ferme situĂ©e près de la mairie alors que deux tantes de Jean, Julie et EugĂ©nie, cĂ©libataires approchant la soixantaine, occupaient un autre corps de la ferme familiale, situĂ© près de l’église. En 1942, les Pommès accueillirent chez eux le couple Kluger et ses deux enfants Gisèle et Jean-Claude. Les Kluger et la famille de leur sĹ“ur, les Gluckman, tous Juifs Ă©trangers, avaient fui Paris en 1940 et s’étaient rĂ©fugiĂ©s Ă Pau, Ă proximitĂ© de la frontière espagnole dans l’espoir d’un passage clandestin. MenacĂ©s par les rafles en aoĂ»t 1942, les Kluger quittèrent Pau Ă la recherche d’un refuge sĂ»r en dehors de la grande ville. Ainsi firent-ils la rencontre des Pommès qui les ont hĂ©bergĂ©s chaleureusement pendant deux ans, jusqu’à la LibĂ©ration. Durant cette pĂ©riode Jean, laĂŻc profondĂ©ment attachĂ© aux valeurs rĂ©publicaines, avait militĂ© activement dans la RĂ©sistance. En septembre 1943, Berthe Gluckman Ă©tait sur le point d’accoucher. Une rumeur assurait que les Allemands n’arrĂŞtaient pas les femmes enceintes. Mais, soucieux pour la sĂ©curitĂ© de leur fille Mireille, 8 ans, les Gluckman s’adressèrent aux Pommès pour qu’ils l’hĂ©bergent en plus des Kluger. Ils acceptèrent volontiers. Comme la place manquait dans leur propre ferme, les fugitifs Ă©taient hĂ©bergĂ©s chez les deux tantes, Julie et EugĂ©nie, qui les reçurent « avec une infinie gentillesse». Gisèle et Jean-Claude Kluger dormaient tĂŞte-bĂŞche dans un mĂŞme lit et Mireille entre son oncle et sa tante. Ils ont tous apprĂ©ciĂ© les dons de cuisinière de Marie-Jeanne qui continuait Ă les convier gracieusement Ă sa table. Les enfants Ă©taient scolarisĂ©s et allaient Ă la messe chaque dimanche. Jean Ă©coutait rĂ©gulièrement «Radio-Londres». Il suivait la retraite des troupes allemandes sur une grande carte dissimulĂ©e derrière un rideau. Mireille dut rejoindre ses parents pour bercer le nouveau-nĂ© qui n’arrĂŞtait pas de pleurer et risquait d’alerter les voisins. Elle se souvient des Pommès avec une grande affection et leur garde toute sa gratitude.      Â
Le 25 août 2003, Yad Vashem a décerné à Marie-Jeanne et Jean Pommès le titre de Juste parmi les Nations.
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Le témoignage
Mireille GLUCKMAN et ses parents se réfugient à Pau en septembre 1940. Le père est interné à Gurs, puis relâché. Devant le danger, Mireille est d’abord confiée à des amis , puis placée dans un orphelinat, en septembre 1943 : elle a alors 8 ans, son père la confie à la famille POMMES à Assat ( Pyrénées Atlantiques) . Elle y retrouve son oncle, sa tante, sa cousine Gisèle et son cousin Jean-Claude KLUGER qui sont hébergés par cette famille depuis 1942.
En mars 1944, les parents de Mireille Gluckman qui étaient cachés à Jurançon viennent la chercher.
Jean Pommes (1912-1997) postier et résistant (médaille de la Résistance en 1952) et son épouse Marie-Jeanne (née en 1910, actuellement âgée de 92 ans) ont pris en charge ces personnes à titre bénévole :
-  Mireille Gluckman de septembre 1943 Ă mars 1944, date Ă laquelle elle est reprise par ses parents cachĂ©s Ă Jurançon.   Â
- Gisèle Kluger et sa famille de 1942 à 1944.
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Documents annexes
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Article de presse 9 avril 2014 16:36:28 |