Les Justes
Année de nomination : 2003Jeannine Dauvilliers Neveux
Année de nomination : 2003Date de naissance : 30/04/1916
Date de décés : //
Profession : Sans profession
Maurice Dauvilliers
Année de nomination : 2003Date de naissance : 04/07/1914
Date de décés : //
Profession : Chauffeur
Département : Paris
Région : Île-de-France
Lieu de mémoire
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
Marie-Louise et Georges Couanet ainsi que Jeanine et Maurice Dauvilliers, chauffeur, rĂ©sidaient Ă Paris. Georges Couanet Ă©tait le mĂ©decin traitant de la famille Trevgoda, d’origine juive, et entretenait des relations d’amitiĂ© avec ses patients. Les Couanet Ă©taient aussi clients du salon de coiffure de Juda Trevgoda. Catholiques pratiquants et grands patriotes, l’opposition des Couanet Ă l’égard des Allemands se manifesta au long de trois gĂ©nĂ©rations (1870, 1914, 1940). En juillet 1942, Juda et son fils aĂ®nĂ© furent arrĂŞtĂ©s et dĂ©portĂ©s dans l’Est oĂą ils furent mis Ă mort. Les deux plus jeunes enfants Trevgoda, Michel, 8 ans, et sa sĹ“ur Jenny, 1 an 1/2 , furent confiĂ©s Ă une famille d’accueil Ă la campagne, par l’intermĂ©diaire de l’OSE. A deux reprises leur mère Simone Ă©chappa Ă l’arrestation. Elle vint alors chercher asile chez les Couanet qui lui offrirent gracieusement le gĂ®te dans leur chambre de bonne pendant un an. Elle y resta cachĂ©e jusqu’au dĂ©part du Dr. Couanet requis en Allemagne en mars 1944. Juste avant son dĂ©part, les enfants avaient contractĂ© la gâle et le Dr. Couanet les avait fait hospitaliser Ă l’hĂ´pital Saint Louis. Une fois guĂ©ris, Michel fut accueilli par une nourrice d’État Ă Versailles et Jenny par une tante Ă Paris. En janvier 1944, la police vint arrĂŞter la tante et ses filles. L’une d’elles simula un malaise qui incita les policiers Ă leur accorder un sursis. Jenny ne figurant pas sur leur liste, elle l’enveloppa dans une couverture et alla frapper chez ses voisins de palier, le couple Dauvilliers, auxquels elle demanda de prendre soin de l’enfant. Sur-le-champ, ils recueillirent chez eux pendant quelques jours. Comme ils travaillaient tous les deux, ils la confièrent Ă la mère de Maurice rĂ©sidant Ă Aubervilliers qui la prit en charge jusqu’en mars 1944. Simone Trevgoda trouva alors un abri avec ses deux enfants auprès d’une famille Ă 40 km de Paris, oĂą ils restèrent jusqu’à la LibĂ©ration.             Â
Le 25 aoĂ»t 2003, l’institut Yad Vashem de JĂ©rusalem a dĂ©cernĂ© Ă Marie-Louise et Georges Couanet ainsi qu’Ă Jeanine et Maurice Dauvilliers le titre de Juste parmi les Nations.Â
Le témoignage
Joseph et Fela Milstein, échappés de la rafle des juifs de Lille à la veille de Kippour 1942, arrivent en zone libre en novembre 1942 avec leurs 2 enfants, Hélène et Lucien, âgés respectivement de 16 et 9 ans.
Ils trouvent refuge Ă La Tour de Salvagny près de Lyon, mais ne s’y sentent pas en sĂ©curitĂ© et Joseph se met en quĂŞte d’un lieu plus sĂ»r.
Il rencontre dans un tramway Marie Louise Coquet, pensant quelle est juive , il lui demande si elle connaĂ®t un logement oĂą il pourrait se cacher. Marie Louise Coquet le dĂ©trompe : elle est catholique, mais cette mère de 3 enfants, Ă©pouse d’un employĂ© de bureau, est prĂŞte Ă aider cette famille dans l’embarras.
Non seulement elle leur obtiendra de faux papiers, placera Hélène et Lucien dans des internats de confiance, mais trouvera aussi un logement, rue du Doyenné à Lyon, pour leurs parents chez un couple de sa connaissance M et Madame Derbier.
En 1943, quand Fela Milstein doit accoucher, c’est toujours Marie Louise Coquet qui la fait admettre dans une maternitĂ© catholique oĂą elle mettra au monde, sous un faux nom, sa fille Carole.
Et jusqu’Ă la LibĂ©ration, elle sera prĂ©sente auprès de la famille Milstein se prĂ©occupant de leur approvisionnement et prenant très souvent des risques pour les prĂ©venir de l’Ă©ventualitĂ© d’une rafle.
Documents annexes
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Invitation cérémonie Dauvilliers 9 octobre 2014 11:50:19 |
Articles annexes
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