Les Justes
Année de nomination : 2003Antoine Girardin
Année de nomination : 2003Date de naissance : 02/02/1900
Date de décés : 04/05/1971
Profession : Curé
Département : Loire
Région : Auvergne-Rhône-Alpes
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
Le Père Antoine Girardin Ă©tait le curĂ© de Saint-Jean-la-VĂŞtre (Loire). OrdonnĂ© prĂŞtre en 1925 Ă Lyon, il fut vicaire et curĂ© dans divers villages avant de prendre ses fonctions Ă Saint-Jean-la-VĂŞtre en 1936. A l’automne 1943, il accueillit dans une chambre amĂ©nagĂ©e dans les combles de son presbytère RenĂ© Bloch qui fuyait les poursuites de la Milice. RenĂ© Bloch Ă©tait Juif originaire de Metz. En 1940, il s’était repliĂ© Ă Roanne avec sa femme et ses deux enfants ainsi que ses deux frères et leurs familles. Ils y avaient rĂ©installĂ© leur magasin de textile « A la Ville de Mulhouse » et toute la famille rĂ©sidait Ă Villerest. Un soir de 1943, la Milice fit une descente Ă leur rĂ©sidence et s’adonna au pillage, molestant leurs locataires et menaçant de les livrer aux Allemands. La famille, consciente d’une arrestation imminente, dĂ©cida de se disperser. Elle fit appel Ă l’aide d’une des employĂ©es de leur magasin, Mme Jacquet. D’une part, elle mit Ă la disposition de Mme Bloch et de sa fille Suzanne, 23 ans, sa maison de campagne oĂą personne ne les connaissait. D’autre part, elle s’adressa Ă son oncle, le Père Girardin, qui accepta de cacher RenĂ© Bloch dans son presbytère. Les conditions du Père Girardin, pour assurer la sĂ©curitĂ© de son locataire clandestin, furent strictes. Il ne devait ĂŞtre aperçu de quiconque et ne devait quitter sa chambre sous aucun motif. Aucun bruit ne devait le trahir et il devait Ă©viter de faire craquer le parquet quand des visiteurs se trouvaient dans les pièces infĂ©rieures. RenĂ© Boch resta cloĂ®trĂ© dans ces conditions jusqu’à la LibĂ©ration. Le Père Girardin assura son gĂ®te et son couvert, Ă titre gracieux, et lui apporta aussi le rĂ©confort de sa compagnie. Les Bloch ont conservĂ© une grande reconnaissance pour l’action dĂ©sintĂ©ressĂ©e et courageuse du Père Girardin qui sauva la vie du père de la famille.    Â
Le 25 aoĂ»t 2003, l’Institut Yad Vashem de JĂ©rusalem a dĂ©cernĂ© au Père Antoine Girardin le titre de Juste parmi les Nations.
Le témoignage
La famille Bloch exploitait un magasin  » A la ville de Mulhouse  » à Metz, ils en partent en 1940 pour Roanne (Loire) où le magasin est transféré.
En 1943, visite de la milice française qui fouille la maison d’habitation de fond en comble.
Les parents, convaincus d’un danger imminent, dĂ©cident de partir.
Les oncles et tantes restés à Roanne sont confrontés à la même bande et sont volés et frappés.
Une employĂ©e du magasin : Madame JACQUET, met Ă l’abri Madame BLOCH et sa fille (devenue Mme Meyer) dans sa maison de campagne.
Mme Jacquet demande Ă son oncle, le Père GIRARDIN, curĂ© de St Jean La VĂŞtre (Loire) de cacher M. BLOCH au presbytère. Il est cachĂ© dans les combles, ne sortant presque pas de sa chambre, avec interdiction de marcher s’il y a des visiteurs Ă l’Ă©tage. Il reste ainsi cachĂ© pendant plusieurs mois e, malgrĂ© le danger, le Père GIRARDIN assure le gĂ®te, le couvert et le rĂ©confort. Cette protection est totalement dĂ©sintĂ©ressĂ©e.
Seuls le neveu du Père GIRARDIN et la bonne, Joséphine, sont dans le secret.
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Documents annexes
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Invitation cérémonie Girardin 14 mars 2015 09:40:05 |
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