Dossier n°10104 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Simone (Coqué) Stolze

Année de nomination : 2003
Date de naissance : 02/06/1914
Date de décès : 08/07/2008
Profession : Infirmière, Assistante sociale
    Localisation Ville : Limoges (87000)
    Département : Haute-Vienne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Simone Coqué, épouse Stolze, était née en Moselle et avait fait des études d’infirmière. A la déclaration de la guerre, elle travaillait à l’hôpital Grandmaison de Metz. Hostile à l’annexion par l’Allemagne, elle se replia à Lyon et entra en contact avec le réseau Garel, chargé du sauvetage clandestin d’enfants juifs et affilié à l’OSE. Elle en devint assistante sociale. Au début de l’année 1943, elle convoya deux groupes d’enfants juifs de 9 à 11 ans en train, de Limoges à Annemasse afin qu’ils franchissent clandestinement la frontière vers la Suisse. Ces voyages devenant trop dangereux, Simone fut alors chargée d’assurer le suivi d’enfants juifs placés dans des institutions religieuses ou chez des particuliers dans le Sud du Massif Central et plus particulièrement dans l’Aveyron et le Cantal (Rodez, Millau, Villefranche de Rouerge, Aurillac…). Elle apportait régulièrement aux protecteurs des enfants argent, vêtements ou tickets de rationnement et veillait à leur bien-être. Ainsi a-t-elle pendant plus de deux ans sillonné les routes de ces régions, à ses risques et périls. A l’occasion d’une de ses visites, elle s’occupa d’un petit garçon juif de 7 ans, sous le nom d’emprunt de Serge Gaver, caché au couvent de Grezes. Durant l’exode, Serge, Salomon Jassy de son vrai nom, s’était replié avec sa famille de Paris en Dordogne. En août 1942, son père avait été arrêté et déporté. Pour que sa mère puisse se cacher, Salomon et sa sœur furent placés dans le home d’enfants de l’OSE à Chabannes (Creuse). En 1943, l’OSE dut disperser ses pensionnaires pour éviter qu’ils ne soient pris au piège dans les homes. Salomon fut alors brusquement séparé de sa sœur et confié à une famille d’accueil, peu apte à s’occuper d’un enfant, traumatisé par la séparation d’avec sa mère et ensuite d’avec sa sœur. Salomon fut alors transféré à Grezes où la présence de Simone fut pour lui comme un rayon de soleil. Elle sut l’entourer d’affection comme une mère et le reconforter. A la Libération, elle réussit à retrouver sa mère et sa sœur et contribua à la réunion de la famille.

    Le 20 novembre 2003, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Simone Stolze-Coqué, le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse -Le parisien libéré du 03/05/2011Article de presse -Le parisien libéré du 03/05/2011
    paroles de son petit fils Lucien STOLZEparoles de son petit fils Lucien STOLZE
    Article de presse - Ouest france du 04/50/2011Article de presse – Ouest France du 04/50/2011
    BiographieBiographie
    Article de presse Article de presse
    Article de presse Article de presse
    Article de presse Article de presse
    Article de presse du 13/05/2004Article de presse du 13/05/2004
    Article de presse du 26/04/2002Article de presse du 26/04/2002
    Invitation cérémonie StolzeInvitation cérémonie Stolze

    Articles annexes