Dossier n°10186 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Marguerite Bouchard

Année de nomination : 2004
Date de naissance : 24/11/1897
Date de décès : 05/12/1980
Profession : Agricultrice

Marius Bouchard

Année de nomination : 2004
Date de naissance : 27/01/1890
Date de décès : 09/01/1967
Profession : agriculteur
    Localisation Ville : Lombez (32220)
    Département : Gers
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Marguerite et Marius Bouchard étaient agriculteurs et résidaient à Lombez (Gers) avec leurs six enfants: cinq garçons et une fille, leur cadette âgée de 13-14 ans. Ils avaient fait connaissance des deux frères Henri et Fernand Alter qui tenaient un comptoir de vêtements pour hommes sur les marchés de la région. Comme la famille Bouchard comptait de nombreux garçons, ils devinrent de bons clients des Alter. Les deux frères, leurs conjoints et enfants, avec leur sœur Sarah Schiffman et sa fille Fanny, 11 ans, étaient Juifs d’origine polonaise, réfugiés à Toulouse de la région des Ardennes. En mai 1944, à l’occasion d’une rencontre sur le marché, les Alter demandèrent aux Bouchard s’ils connaissaient, à tout hasard, une maison de campagne où ils pourraient se réfugier en cas de bombardement. Ces derniers possédaient effectivement sur leur propriété une maison libre et l’offrirent à titre gracieux. Sept membres des familles Alter-Schiffman vinrent s’installer chez eux le soir même. Comme il n’y avait pas assez de place pour tout le monde, les Bouchard firent placer les deux frères de Fanny chez des fermiers voisins, les Bou, à Gondrin. Ils prenaient de sérieux risques à héberger des familles juives durant les derniers mois de l’Occupation, car les Allemands cantonnaient au village et exercèrent des sévices graves contre la population après le débarquement allié en Normandie et durant leur retraite. Quand les dangers se faisaient pressants, les fugitifs allaient se cacher dans les champs. Les Bouchard offrirent leur aide jusqu’à la Libération « par bon cœur » et ont sauvé la vie de sept personnes en danger.

    Le 15 janvier 2004, Yad Vashem -Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Marguerite et Marius Bouchard le titre de Juste parmi les Nations.

    De droite à gauche Mme ALTER témoin, René BOUCHARD, Yvette BOUCHARD, M. Gérard FOLUS (pdt de la licra)

    Remise de la Médaille des Justes le 30.03.05 à Marius et Marguerite BOUCHARD à Toulouse

    Mme Yvette BOUCHARD, M. Georges BOUCHARD, Mme Raymonde BOUCHARD

    En 1944 Fernand, Henri et Simon Alter, Yvette Bouchard, Alex Alter, Fanny Schiffman, Raymond Bouchard, premier rang Georges Bouchard

    de G à D debout Yvette Bouchard, sa fille Arlette, Derchen Alter, Margeurite Bouchard, Milchen, Albert Alter& sa fille , assis Alex Alter tenant son fils Alain, Fernand, Henri Alter & Marius Bouchard

    En1947 debout Albert Alter dans les bras de sa mère Milchen, M. Montamat fiancé d'Yvette Bouchard, Fernand Alter, Marguerite & Marius Bouchard assis Raymond et georges Bouchard, Simon & Maurice

    Documents annexes

    Invitation cérémonie BouchardInvitation cérémonie Bouchard
    Article de presse - La Dépêche du Midi 29/03/2005Article de presse – La Dépêche du Midi 29/03/2005

    Articles annexes