Dossier n°1026 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Mireille (Cooreman) Philip

Année de nomination : 1976
Date de naissance : 10/11/1901
Date de décès : 13/11/1991
Profession : Membre de la CIMADE
    Localisation Ville : Le Chambon-sur-Lignon (43400)
    Département : Haute-Loire
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Mireille Philip

    Mireille Philip

    Épouse du dirigeant socialiste André Philip, Mireille se retrouva seule lorsque, après l’armistice de juin 1940, son mari partit rallier le Général de Gaulle à Londres. Elle décida de faire elle aussi de la Résistance et devint membre de La CIMADE, une organisation protestante qui travaillait à sauver des Juifs. Mireille était chargée d’escorter de petits groupes de jeunes Juifs du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire) jusqu’à la frontière suisse, que des passeurs leur faisaient franchir clandestinement. Parfaitement consciente des risques qu’elle prenait, elle se consacra à sa tâche avec énergie, redonnant confiance aux jeunes fugitifs et recrutant des volontaires pour l’aider. La CIMADE s’efforçait d’obtenir des visas d’entrée en Suisse, et acheminait, avec d’extrêmes précautions, des listes de Juifs dont elle préparait le passage. A cette fin, Mireille Philip se rendit plusieurs fois à Genève à bord d’une locomotive, déguisée en mécanicien du chemin de fer. Il fallait parfois attendre ces visas plusieurs jours. Mireille Philip eut donc souvent à trouver des cachettes pour ses protégés à proximité de la frontière. Elle avait recours à plusieurs prêtres et institutions catholiques de la région, et notamment à l’Abbé Camille Folliet  d’Annecy et l’Abbé Jean Rosay  de Douvaine. En janvier 1943 Mireille Philip transféra ses responsabilités de La CIMADE à Pierre Piton  et se consacra toute entière à la Résistance. Après la guerre, elle évoqua ses activités de sauvetage : »Finalement, c’est nous qui, en les aidant, avons le plus reçu d’eux. Il était tellement plus facile d’être à notre place qu’à la leur; une place que nous avions choisie, et, qui, à mon avis, était normale et privilégiée. »

    Le 18 mars 1976, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah a décerné, à Mireille Philip, le titre de Juste parmi les Nations. 

    Pasteur Andre Trocme,SonFils Jacques,Pasteur Edouard Theis,Mireille Philip,Madeleine Barot

    Pasteur Andre Trocme, Son Fils Jacques Pasteur, Edouard Theis, Mireille Philip, Madeleine Barot, le Pasteur Jacques Martin. Photo prise le 17 juin 1944 à Perdyer par Jacqueline Martin-Élié

     




    Mis à jour il y a 2 mois.