Les Justes
Année de nomination : 2004Joséphine (Dirieul) Labolle
Année de nomination : 2004Date de naissance : 22/06/1877
Date de décès : 08/04/1971
Profession : Employée de maison
Département : Hauts-de-Seine
Région : Île-de-France
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
Engagée comme gouvernante en 1937 par la famille Jankelevics à Malakoff (Haute de Seine), Joséphine Labolle, avait élevé leur nouveau né, Mireille. Très attachée à la famille, elle partagea son sort sous l’Occupation. Après la rafle du Vel d’Hiv, en juillet 1942, Joséphine conduisit la petite Mireille ainsi que ses cousins Micheline Rubinsztein 5 ans, Bernard Cymerman 12 ans, Suzanne Cymerman 14 ans et Eva Aszenfarb à la campagne chez une paysanne de ses amis dans la Nièvre. Elle a assuré en permanence un lien entre les enfants et les familles rassemblées au pavillon des Jankelovics à Malakoff. Puis, voyant le danger s’intensifier, elle loua un appartement au fond d’une impasse, à Malakoff, et y cacha jusqu’à la fin de la guerre onze adultes et un bébé né en août 41. Elle a ainsi sauvé la vie de 17 personnes en tout désintéressment, avec un total dévouement.
Le 27 mai 2004, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Joséphine Labolle le titre de Juste parmi les Nations.
Le témoignage
En 1937, Mme Labolle vient travailler dans la famille Jankelovics pour s’occuper de la petite Mireille qui vient de naître.
Des liens affectifs se tissent entre elle et cette famille.
Survient la guerre. En mai 1941, le beau-frère des Jankelovics est arrêté et déporté sans retour.
Lors de la rafle du Vel d’Hiv, son épouse et sa fille ont la vie sauve pour n’avoir pas ouvert leur porte aux policiers venus les arrêter. Mme Labolle qui connaît une paysanne à Forcy, dans la Nièvre, propose d’y accompagner les enfants. Elle prend la responsabilité de voyager en train avec cinq enfants juifs. Jusqu’à la fin de la guerre, et malgré les risques encourus, Eugénie Labolle a fait le lien durant 3 ans entre enfants et parents, en effectuant à maintes reprises le trajet Paris-Forcy malgré les bombardements.
Pendant ce temps, toute la famille, oncles, tantes, grands-parents, cousins s’étaient rassemblés dans le pavillon des Jankélovics à Malakoff. Là un ami, brigadier de gendarmerie, vient les prévenir dès qu’il y a du danger.
Si bien que tous se réfugient chez Eugénie Labolle. Devant une situation de plus en plus critique, Eugénie Labolle décide de déménager pour pouvoir cacher ses protégés. Elle prend un appartement au fond d’une impasse à Malakoff, et accueille 11 membres d’une famille jusqu’à la fin de la guerre, sans oublier un bébé né en 1941 chez la famille Jankélovics. Ainsi, 11 adultes et 6 enfants ont eu la vie sauve grâce au courage et au dévouement d’Eugénie Labolle qui a réussi à préserver toute la famille.
Documents annexes
Article de presse – Actualité Juive du 18/05/2006 17 juin 2016 09:20:09 | |
Invitation cérémonie 17 juin 2016 09:19:07 |
Articles annexes
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