Dossier n°10275 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2004

Adèle Gallien Chevallier

Année de nomination : 2004
Date de naissance : 29/04/1899
Date de décès : 31/03/1984
Profession : Fermière

Henri Gallien

Année de nomination : 2004
Date de naissance : 19/07/1896
Date de décès : 22/04/1977
Profession : Fermier
    Localisation Ville : La Tour-du-Pin (38110)
    Département : Isère
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    Henri Gallien
    Henri et Adèle Gallien possédaient une modeste ferme à Saint Clair de la Tour (Isère). En 1943 ils accueillirent la petite Perle Librati, 11 ans, appartenant à une famille juive de douze enfants vivant à Saint Fons (Rhône).  Un commissaire de police les avait avertis de l’imminence d’un danger et c’est le directeur de l’usine  à gaz de Saint Fons où travaillait son père, Georges Amblard*, qui avait décidé de confier la petite fille à la famille Gallien, par l’intermédiaire d’un groupe de résistants. Il se préoccupa également de mettre à l’abri les autres enfants de la famille, alors que l’aîné, Max, avait déjà été déporté.

    Lorsque Perle lui fut confiée, Henri la prit par la main et elle fut reçue de grand coeur dans la famille où il y avait un fils de 9 ans, Roger. Elle dormait dans un grenier aménagé en grande chambre pour elle et le fils. Perle n’allait pas à l’école, mais gardait les vaches bien qu’en fait tous les habitants aient été au courant de la présence d’une petite réfugiée juive. Du haut de la prairie, elle voyait passer les soldats allemands. Perle avait la chance de pouvoir de temps à autre retrouver des membres de sa famille, tous cachés dans la région. Le dimanche, les Gallien conduisaient Perle à La Tour du Pin auprès de sa mère, employée comme cuisinière par un groupe de résistants. La force de la conviction religieuse du père de famille jointe à l’affection des Gallien lui ont permis de traveser cette période troublée sans souffrir.

    Le 27 mai 2004, Yad Vashem a décerné à Henri et Adèle Gallien le titre de Juste des Nations.

    Le témoignage

    La famille LIBRATI se composait de plusieurs enfants. Ils habitaient à Saint-Fons. Le père travaillait comme ouvrier à l’usine à gaz, dont le directeur était M. Amblard (qui a été fait Juste Parmi les Nations).

    En 42, voyant la situation pour les Juifs se dégrader de plus en plus, M. Amblard a pris la décision de contacter un groupe de résistants de l’Isère, qui cachait déjà des familles juives.

    En 43, le commissaire de Saint-Fons qui avait beaucoup d’estime pour M. Librati, est venu en pleine nuit pour l’avertir de partir immédiatement, car la Gestapo devait venir le lendemain arrêter toute la famille.

    M. Amblard, prévoyant le pire, avait prévu une famille d’accueil pour chaque enfant. C’est ainsi que le témoin, Perle, se retrouve chez les GALLIEN, qui avaient une petite ferme à Saint Clair de la Tour (Isère).

    Elle y sera cachée et choyée

     

    Documents annexes

    Article de presse - Le Dauphiné Libéré du 12/04/2005Article de presse – Le Dauphiné Libéré du 12/04/2005
    1 mai 2015 08:54:38
    Invitation cérémonie GallienInvitation cérémonie Gallien
    1 mai 2015 08:53:22

    Articles annexes

    Aucun autre article