Dossier n°1027A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Maurice Gaston Brasdu

Année de nomination : 1976
Date de naissance : 11/09/1893
Date de décès : 26/11/1988
Profession : Prêtre
    Localisation Ville : Boulogne-Billancourt (92100)
    Département : Hauts-de-Seine
    Région : Ile-de-France

    Personnes sauvées

    Lieu porteur de mémoire

    L'histoire

    Père Maurice Brasdu

    Père Maurice Brasdu

    Pendant l’occupation, le Père Maurice Brasdu vivait à Boulogne-Billancourt dans la banlieue de Paris. Vers la fin de 1942, cinq Juifs – quatre femmes et un homme – vinrent lui demander de l’aide. Il s’agissait de Ahuva Fried et de sa fille, réfugiées venues de Tchécoslovaquie; de sa sœur Frida Berkovitz et son mari et enfin de leur vieille mère. Le mari d’Ahuva, resté en Tchécoslovaquie, fut arrêté, déporté et assassiné. Les cinq Juifs avaient reçu de faux papiers et de fausses cartes d’alimentation d’Henri Roser (q.v), un pasteur protestant de Paris. Ahuva Fried avait fait sa connaissance plusieurs années avant la guerre lors d’une conférence de pacifistes qui se tenait en Tchécoslovaquie. C’est sur la recommandation d’un ami qu’Ahuva se tourna, en juillet 1942, lors des grandes rafles des Juifs de Paris, vers le Père Maurice Brasdu, qu’elle ne connaissait pas. Ce dernier n’en accepta pas moins de les aider et loua, à son nom, un appartement à leur intention. Se mettant ainsi en danger du simple fait qu’il aidait des Juifs, le prélat refusa de surcroît le moindre paiement. Le beau-frère d’Ahuva, M. Berkovitz, était un homme fortuné et la famille put donc rester cachée dans l’appartement sans avoir à en sortir pour gagner sa subsistance. Toutefois Ahuva Fried décida de quitter cet abri dans l’intérêt de la sécurité de tous. le Père Maurice Brasdu vint encore une fois à son aide. Il lui donna une lettre de recommandation pour deux religieuses qu’il connaissait bien. Grâce à l’assistance de ces dernières, Ahuva trouva travail et logement dans une autre région. Ainsi, grâce aux interventions du prélat, Ahuva et sa famille purent survivre à l’occupation.

    Le 18 mars 1976, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné au Père Maurice Brasdu le titre de Juste parmi les Nations.