Dossier n°10301 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2005

Marcel Filagre

Année de nomination : 2005
Date de naissance : 30/12/1912
Date de décès : 30/12/1996
Profession : fermier

Alphonsine (Laclautre) Filagre

Année de nomination : 2005
Date de naissance : 28/08/1891
Date de décès : 06/07/1981
Profession : Fermière

Arsène Viaud

Année de nomination : 2005
Date de naissance : 15/12/1902
Date de décès : //
Profession : Secrétaire de Mairie
    Localisation Ville : Dampierre-sur-Boutonne (17470)
    Département : Charente-Maritime
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    VIAUD Arséne
    Arsène Viaud était secrétaire de mairie à Dampierre-sur-Boutonne (Charente Maritime). Alphonsine Filagre et son fils Marcel exploitaient une petite ferme au village de la Brassière-sur-Boutonne, commune de Dampierre. En 1942, ils ont aidé les Sztajnfeld, Juifs étrangers réfugiés de Paris, à se cacher et les ont protégés jusqu’à la Libération. M. Sztajnfeld avait été  arrêté en mai 1941, interné et ensuite déporté dans l’Est en 1942. Ida, sa femme, restée seule avec ses deux fils Maurice, 7 ans, et Paul, 1 an, fut prévenue par une voisine d’immeuble, Mme Dupuis, de son arrestation imminente suite à une dénonciation. Elle la mit immédiatement en rapport avec un réseau de cheminots qui prit les trois fugitifs en charge. Descendus du train en pleine campagne, ils furent alors recueillis par le laitier de Dampierre qui les conduisit chez Arsène Viaud. Il leur procura de faux papiers d’identité et des titres d’alimentation. Il les mit en contact avec Alphonsine Filagre et son fils Marcel qui leur offrirent une petite maison en bordure de forêt où ils résidèrent jusqu’en 1945, à titre gracieux. Maurice, le fils aîné, était scolarisé sous un faux nom. Ida travaillait à la ferme des Filagre. Ils les ont adoptés comme leurs proches malgré les risques qu’ils couraient. Il semblerait que les villageois étaient au courant de l’identité des réfugiés mais n’ont rien dévoilé. Les deux familles ont maintenu des liens solides entre elles de même qu’avec Arsène Viaud.         

    Le 27 janvier 2005, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Arsène Viaud et à Alphonsine Filagre et son fils Marcel le titre de Juste parmi les Nations.

     

    Le témoignage

    Alphonsine FILAGRE
    La famille Stanfeld est arrivée en France de Pologne dans les années 1930 et demeurait 14, rue des Goncourt à Paris X1ème.

    Le père était plombier-électricien. Il a été arrêté puis déporté en mai 1941. La mère, Ida, se retrouve seule avec ses deux enfants. Maurice, né le 2 mai 1935, et le petit Paul âgé de 16 mois.

    En 1942, une voisine, Madame Dupuis demeurant dans le même immeuble prévient Madame Stanfeld d’une arrestation imminente, due à une dénonciation et la met en rapport avec un de ses amis, cheminot, qui les remit à un réseau de cheminots.

    Celui-ci les laissa en pleine campagne où ils furent recueillis chez Monsieur Arséne VIAUD qui était Secrétaire de la Mairie de Dampierre.

    Celui-ci leur remet des faux papiers et cartes d’alimentation et le fils aîné âgé de 7 ans peut alors être scolarisé sous un faux-nom. Il les met en contact avec Madame Filagre et son fils qui leur procurent une petite maison en bordure de la forêt où ils purent résider jusqu’en 1945.

    Madame Stanfeld travaillait à la ferme de Madame FILAGRE. Aucun loyer ne lui était demandé, elle aidait parfois aux travaux des champs. Les sauveteurs risquaient la mort. Il semble que tout le village ait été au courant, mais personne n’a jamais parlé.

    La famille STANFELD est restée en contact pendant de longues années et le témoin PAUL ainsi que ses soeurs et belles soeurs continuent à correspondre et à visiter Monsieur Viaud.

    Paul Stanfeld pensait que son frère avait entamé la procédure de ce dossier pour décerner la Médaille des Justes aux familles Viaud et Filagre, mais celui-ci avait été empêché de le faire, étant atteint d’une longue maladie.

     

     

     

     

     

    Documents annexes

    Article de presse - AnniversaireArticle de presse – Anniversaire
    31 décembre 2013 09:30:04
    Article de presse - L'Echo hebdoArticle de presse – L'Echo hebdo
    31 décembre 2013 09:28:22
    Article de presse - Arsène le poèteArticle de presse – Arsène le poète
    31 décembre 2013 09:27:17
    Article de presse - Sud ouests du 25/10/2006Article de presse – Sud ouests du 25/10/2006
    31 décembre 2013 09:26:15

    Articles annexes

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