Dossier n°10302A - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2004

Léonie (Cabello) Perrin

Année de nomination : 2004
Date de naissance : 18/02/1919
Date de décès : //
Profession : Mère de famille
    Localisation Ville : Montpellier (34000)
    Département : Hérault
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Le témoignage

    Réfugiée de Belgique, la famille Szyjowicz est dirigée, par la Croix Rouge, vers village de Saint-Pargoire dès 1940.

    En juillet 42, alors que les deux plus jeunes enfants, Bella et Salomon, sont en colonie de vacances laïque, les parents et la soeur aînée Marie sont internés au camp de Rivesaltes.

    A leur retour, en gare de Montpellier, c’est Léonie Perrin qui attend les deux petits enfants restés seuls.

    Elle avait été prévenue par son frère, Fernand, qui s’était lié avec Marie Szyjowicz lors du séjour à Saint-Pargoire. Léonie les héberge 15 jours chez elle gracieusement.

    Pendant ce temps, Fernand Cabello parvient à faire libérer Marie Szyjowicz du camp. Ils vont tous les deux récupérer les deux plus jeunes (12 et 15 ans) et retournent à Saint-Pargoire. Puis ils partent en Corrèze où durant l’année 43, Fernand travaille pour nourrir la famille et leur procure des faux papiers.

    A la fin de l’année, Fernand et Marie se marient. Mais, requis par le STO, Fernand doit prendre le maquis.

    Début 44, Bella et Salomon partent donc sur d’autres lieux. Puis courant 44, Fernand revient à Paris où il participe à la Libération.

    Salomon vivra avec Marie et Fernand jusqu’à son départ pour l’armée.

     

    Fernand Cabello, 17 ans en 1942, résidait à Saint-Pargoire (Hérault) et sa sœur Léonie Perrin, mariée avec 2 enfants de 4 et 2 ans, habitait Montpellier. Fernand rencontra Marie Szyjowicz dont il s’éprit. Elle, ses parents, sa sœur Bella et son frère Salomon, étaient d’origine juive et s’étaient enfuis de Belgique lors de l’invasion allemande. Orientés par la Croix Rouge française, ils trouvèrent réfuge à Saint-Pargoire. En été 1942, les parents Szyjowicz envoyèrent Bella et Salomon, 15 et 12 ans, en colonie de vacances. Mais dans le courant du mois d’août, ils furent arrêtés avec leur fille aînée Marie, qui alerta Fernand. Quand Bella et Salomon rentrèrent de vacances, ils furent surpris de voir sur le quai de la gare Léonie qui les attendait et les ramena chez elle. Fernand avait organisé leur réception par sa sœur qui les hébergea pendant quelques semaines durant lesquelles il entreprit des démarches pour libérer Marie et ses parents, internés à Rivesaltes. Avec l’aide d’Andrée Salomon, assistante sociale de l’OSE, il réussit à faire libérer Marie alors que ses parents étaient déportés et mis à mort dans l’Est. Fernand et Marie vinrent alors récupérer les deux jeunes chez Léonie et rentrèrent à Saint-Pargoire. En 1943, ils déménagèrent en Corrèze où Fernand travailla pour nourrir ses protégés et leur procura, grâce à la Résistance, des faux papiers ne portant pas le tampon « Juif ». A la fin de l’année, Fernand et Marie se marièrent mais, requis pour le STO, il dut prendre le maquis. Marie et les deux enfants se rendirent à Paris où une tante les accueillit pour ensuite placer Bella et Salomon, chacun dans une famille d’accueil. Dans le courant de l’année 1944, Fernand revint à Paris et participa aux combats de la Libération. Cet intrépide adolescent avait sauvé la vie de 3 jeunes Juifs. Le couple recueillit ensuite Salomon jusqu’à sa majorité.        

    Le 18 juillet 2004, Yad Vashem a décerné à Fernand Cabello le titre de Juste des Nations. Le 4 novembre 2004, Yad Vashem a décerné à Léonie Perrin le titre de Juste des Nations..

     

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