Dossier n°10315 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

André David

Année de nomination : 2004
Date de naissance : 20/11/1908
Date de décès : 23/04/1998
Profession : Ouvrier Mineur

Mireille David Vanwassenhove

Année de nomination : 2004
Date de naissance : 26/11/1916
Date de décès : //
Profession : Sans profession

    L'histoire

    Mireille DAVID
    André et Mireille David nés respectivement en 1908 et 1916, et leurs deux enfants habitaient à Fenain (Nord), où le mari travaillait comme mineur, au moment où ils ont recueilli la petite Maryse, réfugiée juive. Celle-ci venait de voir arrêtées, le 6 janvier 1943 à Paris, sa mère et sa grand-mère alors que son père, Symcha Inowroclowski, engagé volontaire dans le 21ème régiment, était prisonnier au Stalag 17A. Recueillie ce jour-là par sa tante à la sortie de l’école primaire, elle fut hébergée par elle jusqu’au jour où, par suite d’une dénonciation de la concierge, elle dut quitter ce refuge. Sa tante se confia alors à une voisine, Madame Pépin  née David, en présence du frère de celle-ci et de son épouse Mireille venus assister à la communion de leur neveu. Ce couple prit alors la décision intrépide d’accueillir dans leur foyer à Fenain la fillette. Mireille David vint personnellement la chercher en avril 1943 et l’hébergea pendant deux ans et demi gratuitement en dépit d’une situation matérielle difficile. Leurs proches tremblaient à l’idée que la vérité sur l’identité de Maryse puisse être connue de la police. Ses hôtes se sont efforcés d’adoucir la tragédie vécue par la fillette que sa tante venait voir et à laquelle son père adressait des lettres sous le nom de cette tante, Madame Verdier.  Mireille a commencé par lui donner elle-même des leçons et la traitait réellement comme un de ses enfants si bien que son fils aîné en devint jaloux au point que sa scolarité en fut perturbée un certain temps. Mais Maryse, enfant docile, gentille et intelligente fut finalement acceptée à l’école des filles grâce à la complicité de la directrice  Madame Bambulaghem et tout rentra dans l’ordre. Maryse put ainsi, peu après le retour de captivité de son père, passer le certificat d’études. En 1947 elle fut la marraine du troisième enfant de la famille David.

    Le 18 juillet 2004, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à André et Mireille David le titre de Justes parmi les Nations.

    Le témoignage

    Maryse INOWROCLAWSKI (Ino), épouse MAZZETTI, née en 1931, habitait à Paris 10ème avec ses parents et sa grand-mère maternelle.

    Son père, engagé volontaire en 39, est fait prisonnier jusqu’à la fin de la guerre. Sa mère, qui travaille dans un atelier de maroquinerie et sa grand-mère sont arrêtées en janvier 43 et envoyées à Auschwitz, d’où elles ne reviendront pas.

    Maryse est recueillie par sa tante, Madame Verdier, née Rebecca Brovar, dont la concierge la dénonce comme juive.

    Sa tante, inquiète, se confie alors à une amie, Louise Pépin, née David, en présence de son frère, André David et de son épouse Mireille.

    André David (1908-1998), mineur de fond et Mireille (1916) décident d’accueillir Maryse chez eux à Fenain, dans le Nord.

    Elle est considérée comme leur fille alors qu’ils ont déjà trois enfants, scolarisée, hébergée gratuitement à partir d’avril 43 jusqu’au retour de son père de captivité. Des contacts ont été maintenus après la guerre.

    de gauche à droite Maryse serge DAVID et MIreille DAVID

    De gauche à droite Mirielle DAVID Louise et Claude PEPIN

    De g. à d. Serge et André DAVID Gisèle Lerouge Louise Pépin Mireille DAVID et Claude Pépin

    de gauche à droite Serge et Ivan DAVID et Maryse

    Monsieur et Madame Verdier

    Monsieur Symcha Inowroclowski le père de Maryse

    Cérémonie

    Cérémonie

    Cérémonie

    Documents annexes

    Article de presse - La voix du nord de mars 2005Article de presse – La voix du nord de mars 2005
    16 janvier 2016 14:29:02
    Article de presse - Canton de Marchiennes de mars 2005Article de presse – Canton de Marchiennes de mars 2005
    16 janvier 2016 14:26:14
    Article de presse de mars 2005Article de presse de mars 2005
    16 janvier 2016 14:24:34
    Article de presse - La Voix du Nord du 08/03/2005Article de presse – La Voix du Nord du 08/03/2005
    16 janvier 2016 14:23:48
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    16 janvier 2016 14:22:35