Dossier n°10320 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2004

Marie (Bouffies) Larroque

Année de nomination : 2004
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Agricultrice
    Localisation Ville : Saint-Génies (46800)
    Département : Lot
    Région : Occitanie

    Personnes sauvées

    Cérémonies

      Date de Cérémonie de reconnaissance: 27 Mai 2005

      L'histoire

      Marie LARROQUE
      Marie Larroque exploitait une ferme à Saint-Génies, Montcuq (Lot). Elle y résidait avec sa vieille mère qui ne parlait que le patois régional, son fils Maurice, 23 ans, sa fille Simone et un réfugié espagnol républicain, recherché par les autorités et employé comme ouvrier agricole. En été de l’année 1943, Marie, maîtresse des lieux, recueillit sous son toit deux enfants juifs en danger d’arrestation, Gérard et Annik Bader, 8 et 7 ans. Un peu plus tard leurs parents vinrent se joindre à eux jusqu’au départ de leur père pour le maquis. Les Bader, Juifs français depuis des générations, avaient fui Boulogne-sur-Mer en 1940. Ils trouvèrent réfuge dans une maison près de Moissac où ils firent connaissance de Fernande Larroque, la fille aînée de Marie qui habitait chez sa belle-famille, les Prouzet, et dont le mari était prisonnier de guerre en Allemagne. Ils y vécurent jusqu’à l’arrestation d’une tante en 1943. Ils décidèrent alors de s’enfuir et trouvèrent refuge chez un fermier résistant du nom de « Maxime ». Quelques jours plus tard, les deux enfants Bader furent convoyés par un transporteur de Moissac, M. Fourniel, dans son camion gazogène à Montcuq. Fernande les accompagnait pour convaincre sa mère de les héberger car elle n’avait pas été prévenue. Marie accepta de les cacher et les présenta aux voisins comme des proches réfugiés du Nord de la France. Ils furent scolarisés et intégrés non pas comme dans une « famille d’accueil » mais comme dans leur « propre famille ». Les risques que Marie prenait étaient graves car des détachements d’Allemands visitaient souvent sa ferme, généralement pour se ravitailler. Mais à chaque incursion, les Bader étaient dispersés et cachés chez des voisins jusqu’à la dissipation du danger. Des groupes de maquisards venaient aussi se restaurer et se reposer quelques heures dans sa ferme. La famille Larroque sauva les Bader jusqu’à la Libération par «volonté de rétablir les libertés individuelles, la tolérance, le désir de rétablir la République».          

      Le 18 juillet 2004, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Marie Larroque le titre de Juste parmi les Nations.

      Maurice fils de Marie LARROQUE

      Cérémonie

      Documents annexes

      Article de presse - La Dépêche du Midi du 29/05/2005Article de presse – La Dépêche du Midi du 29/05/2005
      18 août 2016 09:51:19

      Articles annexes

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