Dossier n°10321 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2004

Denise Ladevèze Dumas

Année de nomination : 2004
Date de naissance : 29/01/1910
Date de décès : 25/06/1997
Profession : Fermière

Hubert Ladevèze

Année de nomination : 2004
Date de naissance : 01/04/1905
Date de décès : 07/10/1978
Profession : Fermier
    Localisation Ville : Bardigues (82340)
    Département : Tarn-et-Garonne
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Denise Ladeveze
     

    Hubert ladeveze
    Denise et Hubert Ladeveze, agriculteurs, residaient à Bardigues (Tarn-et-Garonne) avec leurs trois enfants, de 13, 6 et 1 ans. En décembre 1942, le couple accueillit sous son toit un jeune juif de 15 ans 1/2, Richard Geller. Il l’hébergea à titre gracieux pendant huit mois, jusqu’en juillet 1943. Richard et sa famille, Juifs étrangers, avaient fui Vienne et étaient réfugiés à Paris. En juillet 1942, toute la famille avait été arrêtée au cours de la rafle du Vel’d’Hiv’. Mais Richard avait réussi à s’enfuir alors que ses proches étaient déportés et assassinés à Auschwitz. Avec l’aide des Eclaireurs Israélites de France, il put franchir la ligne de démarcation et rejoindre leur home d’enfants à Moissac et ensuite Auvillar. Avec l’occupation allemande de la zone sud, les EIF durent disperser leurs protégés. Le Dr. Sigismond Hirsch, responsable du réseau de sauvetage des EIF à Auvillar, prit contact avec Denise et Hubert Ladeveze qui voulaient contribuer à la survie de jeunes juifs en danger. Quand Richard arriva chez eux, il n’avait ni famille, ni patrie, ni papiers. Il était recherché par les autorités de Vichy car évadé d’une rafle et en plus, il souffrait d’une jaunisse. Le couple Ladeveze l’intégra comme un enfant de la famille et le logea dans une chambre de la ferme. Il put se refaire une santé. Il participa aux travaux de la ferme et reçut même un peu d’argent de poche. En juillet 1943, il décida de quitter les Ladeveze car sa présence avait éveillé des soupçons et il craignit une dénonciation. Il rejoignit le groupe rural des EIF à Lautrec et ensuite s’engagea dans l’armée française. Après le départ de Richard, le couple Ladeveze accueillit une autre jeune juive, Laure Meyer, que le Dr. Hirsch leur demanda de cacher. Ce qu’ils firent jusqu’à la Libération.         

    Le 18 juillet 2004, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Denise et Hubert Ladeveze le titre de Juste parmi les Nations.

    Documents annexes

    Article de presse - La Dépêche du Midi du 28/05/2005Article de presse – La Dépêche du Midi du 28/05/2005
    19 juin 2016 08:14:31

    Articles annexes

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