Dossier n°10348 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2004

André Berger

Année de nomination : 2004
Date de naissance : 14/05/1896
Date de décès : 18/12/1970
Profession : Commerçant (en tissus)

Victorinne (Boyer) Berger

Année de nomination : 2004
Date de naissance : 04/06/1899
Date de décès : 09/12/1983
Profession : sans profession
    Localisation Ville : Romans-sur-Isère (26100)
    Département : Drôme
    Région : Auvergne-Rhône-Alpes

    L'histoire

    André Louis Berger
    Jeanne et André Berger résidaient à Romans-sur-Isère (Drôme) et tenaient un commerce de tissus et fournitures. Le couple avait deux filles, Yvonne, 22 ans, et Geneviève, 15 ans (en 1942). Durant l’été de cette année, elles passaient leurs vacances chez leurs grands-parents à Nice. Sur la plage elles se lièrent d’amitié avec Walter Bettelheim, 21 ans. Juif originaire de Hambourg, d’un père autrichien et d’une mère anglaise, il s’était réfugié en France. Interné comme étranger dans divers camps dont Saint-Cyprien et Gurs, il en fut libéré grâce aux relations de son père dans la franc-maçonnerie. Il avait rejoint son père à Nice mais fut à nouveau arrêté en août 1942. Son père réussit encore une fois à le faire libérer et lui acheta une carte d’identité française procurée par le même inspecteur de police qui l’avait arrêté. Inquiet pour son avenir, Walter décida de se replier à Romans. Ses deux amies vacancières le mirent en contact avec leurs parents qui lui offrirent l’hospitalité d’octobre 1942 à août 1945, avec une interruption de mai à septembre 1944 où Walter rejoignit le maquis du Vercors. André fit l’acquisition d’une carrière désaffectée qu’il transforma en jardin potager pour approvisionner la famille en fruits et légumes et pallier les restrictions alimentaires de l’Occupation. Il embaucha Walter pour aménager le terrain et ensuite comme jardinier. Jeanne lui fit faire une nouvelle carte d’identité au nom de Jacques Alloix, par l’intermédiaire de son frère Jean Boyer, affilié à la Résistance. Après la fin de la guerre, Walter apprit la mort en déportation de ses parents. Il se fixa à  Romans et s’y maria. Les Berger qui lui avaient sauvé la vie sous l’Occupation, l’employèrent comme vendeur et assurèrent sa réinsertion professionnelle.    

    Le 5 septembre 2004, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Victorine-Jeanne et André-Louis Berger le titre de Juste parmi les Nations.

    Le témoignage

    Walter BETTELIN est né en 1921 à Hambourg (Allemagne) d’un père autrichien, Paul BETTEHLEIM décédé à Auschwitz en 1943 et d’une mère anglaise, Elsa Frank, décédée au camp de Riga en 1941, c’était des juifs non pratiquants.

    Walter arrive en France en 1939 à l’age de 18 ans, parlant allemand et anglais et il apprend le français sur le tas.

    Il est évacué en tant qu’étranger avec les prisonniers de guerre allemands vers Saumur, Malavielle, St Cyprien, puis Gurs.

    Libéré en avril 1941 grâce aux relations de son père ( franc-maçon), il le rejoint à Nice où il séjourne 18 mois, en travaillant avec son père dans la bijouterie fantaisie. Il obtient une fausse carte d’identité.

    En 1942, il rencontre les filles Berger en vacances à Nice chez leurs grands parents, proches voisins.

    Ramassé lors d’une rafle, puis relâché après intervention de son père, il décide de partir à Romans et contacte la famille BERGER. Celle-ci l’héberge de façon bénévole du début octobre 1942 à août 1945 , avec une interruption de mai à septembre 1944 où il rejoint le maquis dans le Vercors. Il s’occupe du jardin des Berger.

    Après la guerre, il obtient la nationalité française, se convertit, se marie et entre comme vendeur chez Monsieur Berger.

     

    Documents annexes

    Article de presse - La dauphiné libéré du 17/11/2005Article de presse – La dauphiné libéré du 17/11/2005
    5 août 2017 14:30:06
    Article de presse - Du 16/11/2005Article de presse – Du 16/11/2005
    5 août 2017 14:29:04
    Invitation cérémonieInvitation cérémonie
    5 août 2017 14:28:20
    Article de presse-Le Dauphiné Libéré du 17/11/2005Article de presse-Le Dauphiné Libéré du 17/11/2005
    13 octobre 2013 07:56:20

    Articles annexes

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