Les Justes
Année de nomination : 1976Pauline Gaudefroy
Année de nomination : 1976Date de naissance : 04/05/1916
Date de décès : 01/06/1944
Profession : infirmière militaire au service du Circuit Garel ( branche clandestine de l’organisation Juive OSE)
Département : Haute-Vienne
Région : Nouvelle-Aquitaine
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
Pauline Gaudefroy
En 1943, Pauline Gaudefroy, une infirmière qui avait alors 27 ans, se mit au service du Circuit Garel, branche clandestine de l’organisation juive OSE, qui se consacrait au sauvetage des enfants juifs. En septembre, alors que les Allemands avaient occupé la Côte d’Azur, les réfugiés juifs de cette région se trouvaient dans une situation de plus en plus critique. La jeune femme se porta volontaire pour accompagner les enfants vers le centre de la France. Sous l’égide de Georges Garel, elle dirigea les opérations de sauvetage dans les départements de Haute-Vienne, de la Corrèze et de la Creuse. Elle escortait les enfants, précédemment placés dans des familles d’accueil sur la Côte d’Azur, vers de nouvelles cachettes. Des dizaines de petits juifs furent sauvés de la sorte. En décembre 1943, Pauline Gaudefroy prit en charge un petit garçon de neuf ans, Jean-Georges Kahn. Elle lui procura de faux papiers et l’introduisit dans un groupe d’enfants qu’elle conduisait en train vers un asile sûr. Le voyage était hautement dangereux. Lorsque le train entra en gare de Limoges, les Allemands montèrent à bord et interrogèrent longuement l’infirmière, qui, heureusement, avait eu le temps d’avaler les papiers compromettants. Le petit groupe ne fut pas arrêté. Le directeur d’un pensionnat de La Souterraine commença par refuser d’accueillir les petits réfugiés; elle réussit finalement à le convaincre et les enfants y vécurent en sécurité jusqu’à la Libération. Après la guerre, le docteur Toby Salomon, autre membre du Circuit Garel, évoqua son grand dévouement, sa modestie et la confiance absolue qu’elle inspirait aux enfants. L’infirmière courageuse connut une fin tragique. Le 11 juin 1944, elle fut arrêtée par la milice française et torturée. Deux semaines plus tard, elle réussit à s’enfuir de Limoges, à bord d’une ambulance, et arriva dans une unité du maquis. Les maquisards, la suspectant d’être une espionne, l’exécutèrent. L’Organisation de Secours aux Enfants fonda au Vésinet, près de Paris, un orphelinat portant son nom pour commémorer le souvenir de l’héroïque jeune femme.
Le 30 mai 1976, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Pauline Renée Gaudefroy le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
Le réseau Garel 27 mai 2015 06:43:38 |
Articles annexes
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