Dossier n°1040 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 1976

Françoise (Senejoux) Froment

Année de nomination : 1976
Date de naissance : //
Date de décès : //
Profession : Directrice de l’hôpital Sainte-Marguerite
    Localisation Ville : Nice (6000)
    Département : Alpes-Maritimes
    Région : Provence-Alpes-Côte d’Azur

    L'histoire

    Françoise Froment était la directrice de l’hôpital Sainte-Marguerite, un établissement privé, à Nice. En 1941, à soixante-huit ans, elle prit le risque d’hospitaliser Markus Fridberg. Ce réfugié juif autrichien se faisait soigner depuis longtemps à Sainte-Marguerite, mais son état ne nécessitait pas l’hospitalisation. Ce qui n’empêcha pas la directrice de lui délivrer des certificats attestant d’une maladie grave. Le réfugié n’ayant que des moyens limités, Françoise Froment se contenta d’un paiement minime. Lorsqu’un gendarme vint arrêter Markus Fridberg pour le déporter vers un camp de concentration, elle s’y opposa avec véhémence, soutenant qu’il était trop malade pour qu’elle le laisse sortir de l’hôpital. En août 1942, alors que commençait dans le sud de la France la déportation des Juifs – et notamment des Juifs étrangers – la femme et les enfants de Markus Fridberg firent appel à l’aide de la directrice. Elle mit deux chambres d’hôpital à leur disposition. Lorsque ce ne fut plus possible, Françoise Froment les hébergea chez elle, malgré le danger qu’elle faisait courir à sa propre famille. Les Allemands occupèrent Nice en septembre 1943. La directrice mit alors les Fridberg dans une ambulance en partance pour la frontière espagnole, où un passeur les attendait. Les garde-frontières français leur refusèrent le passage et ils durent revenir chez Françoise Froment, qui vint à leur secours une fois de plus. Elle loua à leur intention un appartement à Tarare, dans le Rhône. Hana Fridberg, la fille de Markus, raconta dans son témoignage après la guerre que la vieille dame leur avait demandé une somme symbolique – bien inférieure aux frais encourus – pour leur éviter de se sentir embarrassés.

    Le 29 avril 1976, l’Institut Yad Vashem de jérusalem a décerné à Françoise Froment le titre de Juste parmi les Nations. 

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