Dossier n°10492 - Juste(s)

Consulter le dossier de Jérusalem (en anglais)


Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jean Melon

Année de nomination : 2005
Date de naissance : 12/04/1922
Date de décès : 13/01/2013
Profession : Etudiant à l’école de Notaire

Suzanne Melon

Année de nomination : 2005
Date de naissance : //
Date de décès : 22/10/2014
Profession : Etudiante à l’école normale,Institutrice
    Localisation Ville : Meymac (19250)
    Département : Corrèze
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Jean Melon, Médaillé de la Résistance, et Suzanne Hohenauer qu’il épousa par la suite demeuraient à Meymac (Corrèze). En 1944, au moment des faits, Jean était membre du maquis A.S. de Haute-Corrèze et vivait avec sa grand-mère au Moulin du Breuil, à proximité de Meymac. Un grand nombre de réfugiés juifs y fut assigné à résidence surveillée. Ida Mussler, juive polonaise réfugiée de Belgique, était l’une d’entre eux. Avec son mari et ses deux enfants, ils avaient fui Anvers en 1940 et avaient été internés à Rivesaltes où naquit leur troisième enfant. Le père, transféré ensuite à Neuvic, fut déporté et les enfants dispersés par les soins d’organisations juives. Ida trouva un emploi de domestique chez Mme Estrade, institutrice retraitée de Meymac. Le 14 avril 1944, un convoi allemand fut attaqué par la Résistance et, en représailles, les Juifs étrangers de la région furent arrêtés. Le 18 avril 1944, 110 d’entre eux furent raflés à Meymac et déportés. Les gendarmes se présentèrent chez Mme Estrade à la recherche d’Ida. Elle la cacha derrière sa porte et leur déclara qu’elle était partie voir ses enfants. Le soir même, Ida trouva réfuge chez Mme Hohenauer mère chez qui elle faisait aussi des ménages. Suzanne la convoya alors au Moulin du Breuil sous le nez des Allemands qui occupaient Meymac. Elle couvrit son visage de bandages pour que personne ne la reconnaisse. Le jeune couple la présenta à la grand-mère comme une domestique de ferme d’origine espagnole du nom de «Maria Casado» pour expliquer son accent étranger. Bonne cuisinière, Ida s’occupa des travaux de la maison et de la ferme. Elle assista aux délibérations de l’état-major de la 5ème Région Militaire en vue d’une opération dangereuse et fit des vœux pour les succès des maquisards. Son mari mourut en déportation. A la fin de la guerre, elle émigra en Israël avec ses enfants, conservant des liens épistolaires avec ses sauveurs, le couple Melon.

    Le 30 janvier 2005, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Suzanne et Jean Melon le titre de Juste des Nations.

    Documents annexes

    Papiers d'identité de Ida MusslerPapiers d’identité de Ida Mussler
    Invitation cérémonie MelonInvitation cérémonie Melon