Les Justes
Marie Arnol
Année de nomination : 2006Date de naissance : 25/03/1881
Date de décès : 16/06/1952
Profession : Religieuse, Directrice de l’institution religieuse Sainte Madeleine
Département : Yonne
Région : Bourgogne-Franche-Comté
Personnes sauvées
Lieu porteur de mémoire
Cérémonies
L'histoire
Le pensionnat des Soeurs de Sion (Religieuses de Notre-Dame de Sion), situé rue Notre-Dame-des-Champs à Paris, abritait également le Centre Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie créé et dirigé par Agnès Navarro en 1938. Cette religieuse appartenait aux Ancelles de Notre-Dame-de-Sion.
Dès le courant de 1942, Agnès Navarro commença à prendre en charge des petites filles juives, soit parce qu’elles étaient placées là par leurs parents, soit parce qu’elles étaient rescapées de rafles, nombreuses cette année-là. Agnès Navarro mit en place un réseau de placement et, tous les deux ou trois mois, plusieurs enfants étaient envoyées à Vézelay au couvent de Sainte-Madeleine.
Le pensionnat était dirigé par Marie Arnol (Sœur Léocadie), qui prit ainsi des risques considérables en acceptant de cacher ces petites filles juives. Au moment de la libération en septembre 1944, une quinzaine d’enfants juives étaient cachées dans l’Institution, et représentaient la moitié des effectifs des fillettes de 7 à 13 ans qui y vivaient.
Les fillettes avaient reçu de faux noms chrétiens et certaines suivaient les offices religieux. Comme la plupart d’entre elles n’avaient pas de cartes d’alimentation, des commerçants locaux apportaient de la nourriture et Sœur Léocadie supprimait parfois le mot « juif » qui apparaissait sur les cartes de rationnement que certaines d’entre elles possédaient.
En 2003, Jacques Debaussart, petit neveu de Marie Arnol, écrivit à Yad Vashem pour décrire les actions héroïques accomplies par sa tante durant l’Occupation. Certaines des enfants cachées par les Soeurs : Marie Tessler (née Przatowski), Marie Kinkade (née Talkmann), Annette Szlingier (née Rosenblum) et Marie Katz (née Rosenblum) fournirent des témoignages décrivant les conditions dans lesquelles elles avaient eu la vie sauve grâce à Soeur Léocadie.
Le 20 novembre 2006, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Marie Arnol (Soeur Léocadie) le titre de Juste parmi les Nations.
Documents annexes
Article de presse – Église dans l’Yonne du 2/1/2007 | |
Article de presse – Horizons octobre 1994 |