Dossier n°10573 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Jean Veyssière

Année de nomination : 2005
Date de naissance : 05/04/1885
Date de décès : 16/02/1960
Profession : Cultivateur

Marie Veyssière Derue

Année de nomination : 2005
Date de naissance : 07/10/1895
Date de décès : 20/05/1948
Profession : Cultivatrice
    Localisation Ville : Saint-Privat-des-Prés (24410)
    Département : Dordogne
    Région : Nouvelle-Aquitaine

    L'histoire

    Marie-Léa et Jean-Eugène Veyssière étaient agriculteurs, établis à Saint-Privat des Près (Dordogne). Ils avaient deux enfants, un fils, Marcel, 21 ans, et une fille, Yvette, 19 ans. En 1939, Jacques Olesinski, 8 ans, sa mère, son beau-père et ses deux sœurs résidant à Thionville (Moselle), avaient été évacués des zones de combat, d’abord à Poitiers puis à Saint-Privat des Près. Ils furent logés avec d’autres familles dans une grande maison bourgeoise appelée Château de Renaudie, en pleine campagne. La ferme des Veyssière se trouvait à proximité. Dès l’arrivée des réfugiés, Marie-Léa fit son possible pour les aider. Les Veyssière les assurèrent aussi qu’ils pouvaient compter sur eux en cas de besoin. Le couple avait pris le petit Jacques en affection et l’accueillait souvent chez lui. En octobre 1942, les gendarmes vinrent en pleine nuit arrêter les Olesinski ainsi que les autres réfugiés juifs de Saint-Privat. Ils étaient déjà tous dans le bus de la gendarmerie lorsque Marie-Léa apparut soudain, prit le petit Jacques par la main et l’emmena chez elle. Le bus partit pour Angoulême et ensuite Drancy, emmenant les proches de Jacques. Personne ne revint de ce voyage. Mais dès ce jour, il devint le fils de la famille Veyssière. Ils le protégèrent, l’envoyant dormir pendant plusieurs nuits de suite chez des amis car les gendarmes le recherchaient. Il manquait à l’appel. Ils l’ont logé, nourri et habillé à titre gracieux pendant deux ans. En 1944, une cousine vint le chercher et l’emmena au Chambon-sur-Lignon. A la Libération, il fut reccueilli par un oncle et une tante mais a gardé des liens avec Marcel, le fils de Marie-Léa et Jean-Eugène.

    Le 11 mai 2005, Yad Vashem – Institut International pour la Mémoire de la Shoah, a décerné à Marie-Léa et à Jean-Eugène Veyssière le titre de Juste parmi les Nations.

    Le témoignage

    Jacques Olesinski est né en 1931 à Rombas, en Moselle. Au début de la guerre, toute la famille Olesinski, constituée de 5 personnes, est évacuée sur Poitiers dans un camp, puis à Aytre en Charente. En 1941, ils sont évacués à Saint-Privat-des-Prés, en Dordogne, au château de Renaudie avec plusieurs familles. A proximité se trouve une ferme où habitent Jean-Eugène et Marie-Léa Veyssière qui aident les familles juives à s’installer. En octobre 1942, les gendarmes viennent arrêter la famille Olesinski, dont Mme Veyssière parvient à extraire le jeune Jacques. Elle l’a caché jusqu’en 1944, en prenant tous les risques et l’a élevé avec son fils Marcel et sa fille Yvette. La cousine de Jacques Olesinski est venue le rejoindre et l’a emmené au Chambon sur Lignon où ils sont restés jusqu’à la Libération. Toute la famille de Jacques Olesinski a été déportée sans retour

    Documents annexes

    Invitation cérémonie VeyssièreInvitation cérémonie Veyssière
    Article de presse – L’écho du Périgord Blanc
    Article de presse – Écho Ribéracois du 02/06/2006
    Article de presse – Dauphiné libéré du 27/05/2006

     




    Mis à jour il y a 1 mois.