Dossier n°10575 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2005

Hélène (Fielbard) Cordesse

Année de nomination : 2005
Date de naissance : 29/06/1909
Date de décès : //
Profession : Institutrice

Henri Cordesse

Année de nomination : 2005
Date de naissance : 31/01/1910
Date de décès : 12/08/2001
Profession : Instituteur
    Localisation Ville : Marvejols (48100)
    Département : Lozère
    Région : Occitanie

    L'histoire

    Henri & Hélène CORDESSE
    Henri Cordesse était directeur de l’école primaire de Chirac et Hélène y était institutrice. Le couple résidait à Marvejols (Lozère), un village voisin. Il fonda un réseau de résistance auquel ont participé de nombreux habitants de confession protestante, dont les objectifs visaient le programme de la Révolution Nationale et aussi sa politique anti-juive. Le réseau avait créé un service de fabrication de faux papiers et une filière de placement de fugitifs. En février 1943, le couple Cordesse vint en aide à cinq membres de la famille Reiss, des Juifs allemands réfugiés en France depuis 1933. La famille s’était alors installée à Vaucresson dans la banlieue parisienne et deux fils. Robert, né en 1933, et David, en 1935, vinrent s’ajouter aux deux aînés, Albert, né en 1929 et Herbert en 1932. A la déclaration de la guerre, leur père fut arrêté par la police française mais relâché. Leur mère, Martha, se replia en zone sud avec ses quatre enfants et deux autres jeunes réfugiés allemands. Ils s’installèrent à Cailhau (Aude) où le père fut victime d’une seconde arrestation fatale en février 1943. Il fut déporté à Auschwitz et gazé à son arrivée. Martha appela alors à son secours une amie dentiste, Juliette Mahieu, qui s’était repliée à Saint-Chély-d’Apcher (Lozère) et appartenait au réseau des Cordesse. Juliette envoya son gendre, Maurice Guaisnet, qui vint chercher les Reiss et les convoya en Lozère. Munis de faux papiers que sa femme Jacqueline leur apporta en prenant de grands risques, les Cordesse les répartirent alors en divers lieux sûrs. Martha fut placée à Antrenas dans un hospice de personnes âgées tenu par des Sœurs. Albert fut hébergé deux ou trois semaines chez les Cordesse avant qu’ils ne lui trouvent un abri sûr chez une famille de fermiers, les Maurin. Robert et Herbert furent envoyés au Malzieu, dans une pension des Frères des Ecoles Chrétiennes et David dans un hospice d’aliénés à Saint-Alban-sur-Limagnole. Durant la bataille du Vercors, Robert et Herbert furent évacués du Malzieu et placés chez d’autres agriculteurs. Tous ont survécu.          

    Le 11 mai 2005, l’Institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Hélène et Henri Cordesse le titre de Juste parmi les Nations.

     

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