Les Justes
Année de nomination : 2005Constant Martin
Année de nomination : 2005Date de naissance : 25/06/1897
Date de décès : 02/12/1948
Profession : Mineur
Henriette (Daussy) Martin
Année de nomination : 2005Date de naissance : 05/05/1897
Date de décès : 27/02/1985
Profession : Sans profession
Département : Mayenne
Région : Pays-de-la-Loire
Personnes sauvées
Cérémonies
L'histoire
Constant et Henriette Martin
Henriette et Constant Martin résidaient à Renazé (Mayenne). Il était ardoisier et travaillait à la mine tandis qu’elle s’occupait de leur petite ferme. Au début de l’année 1943, le couple accueillit sous son toit Jacques Seidenberg, un enfant juif de 7 ans. «C’était une famille très modeste mais d’une extrême gentillesse». Ils l’adoptèrent tout de suite comme leur fils, le couvrirent d’affection et lui permirent de vivre une enfance presque normale jusqu’à la Libération. Son père avait été arrêté en juillet 1942 à Paris. Jacques et sa mère avaient échappé à l’arrestation mais la police était revenue une seconde fois pour les emmener au commissariat de police. La fille d’amis des Seidenberg, Joscha Garélik, 18 ans, réussit à faire libérer l’enfant (dont la sœur aînée resta jusqu’à la fin de la guerre dans un préventorium en Corrèze où elle soignait une pleurésie). Joscha Garélik avait emmené d’abord Jacques chez Henriette, la fille des Martin. Mais bientôt, son mari, requis pour le STO, partit pour le maquis et elle dut travailler dans un camp SS des environs. Ses parents prirent alors le relais et s’occupèrent de Jacques. Il fut scolarisé et accompagnait Henriette dans ses besognes quotidiennes: ramasser du bois mort pour alimenter la cuisinière, glaner le blé après la moisson, élever les lapins et cultiver le jardin potager. La pêche complétait l’alimentation de la famille. L’idylle prit fin à la Libération quand sa sœur vint chercher Jacques. La séparation fut douloureuse. Ses parents étant morts en déportation, il fut placé dans divers orphelinats. Il a pourtant accédé à une grande école et il est devenu ingénieur. Sa reconnaissance est infinie pour Henriette et son mari (décédé de silicose en 1948), qui lui avaient sauvé la vie.
Le 11 mai 2005, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Henriette et Constant Martin le titre de Juste parmi les Nations
Documents annexes
Article de presse – Ouest france 16 novembre 2014 09:05:39 | |
Invitation cérémonie Martin 16 novembre 2014 09:05:04 |
Articles annexes
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