Dossier n°10579 - Juste(s)

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Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël. Au 1er janvier 2021, le titre avait été décerné à 27921 personnes à travers le monde, dont 4150 en France. Cependant le livre des Justes ne sera jamais fermé car nombreux sont ceux qui resteront anonymes faute de témoignages.Reconnus ou non, ils incarnent le meilleur de l'humanité. En effet, tous ont considéré n'avoir rien fait d'autre que leur devoir d'homme. Ils serviront de phares et de modèles aux nouvelles générations.

Allée des Justes à Paris
Allée des Justes à Jérusalem

Les Justes

Année de nomination : 2005

Constant Martin

Année de nomination : 2005
Date de naissance : 25/06/1897
Date de décès : 02/12/1948
Profession : Mineur

Henriette (Daussy) Martin

Année de nomination : 2005
Date de naissance : 05/05/1897
Date de décès : 27/02/1985
Profession : Sans profession
    Localisation Ville : Renazé (53800)
    Département : Mayenne
    Région : Pays-de-la-Loire

    L'histoire

    Constant et Henriette Martin
    Henriette et Constant Martin résidaient à Renazé (Mayenne). Il était ardoisier et travaillait à la mine tandis qu’elle s’occupait de leur petite ferme. Au début de l’année 1943, le couple accueillit sous son toit Jacques Seidenberg, un enfant juif de 7 ans. «C’était une famille très modeste mais d’une extrême gentillesse». Ils l’adoptèrent tout de suite comme leur fils, le couvrirent d’affection et lui permirent de vivre une enfance presque normale jusqu’à la Libération. Son père avait été arrêté en juillet 1942 à Paris. Jacques et sa mère avaient échappé à l’arrestation mais la police était revenue une seconde fois pour les emmener au commissariat de police. La fille d’amis des Seidenberg, Joscha Garélik, 18 ans, réussit à faire libérer l’enfant (dont la sœur aînée resta jusqu’à la fin de la guerre dans un préventorium en Corrèze où elle soignait une pleurésie). Joscha Garélik avait emmené d’abord Jacques chez Henriette, la fille des Martin. Mais bientôt, son mari, requis pour le STO, partit pour le maquis et elle dut travailler dans un camp SS des environs. Ses parents prirent alors le relais et s’occupèrent de Jacques. Il fut scolarisé et accompagnait Henriette dans ses besognes quotidiennes: ramasser du bois mort pour alimenter la cuisinière, glaner le blé après la moisson, élever les lapins et  cultiver le jardin potager. La pêche complétait l’alimentation de la famille. L’idylle prit fin à la Libération quand sa sœur vint chercher Jacques. La séparation fut douloureuse. Ses parents étant morts en déportation, il fut placé dans divers orphelinats. Il a pourtant accédé à une grande école et il est devenu ingénieur. Sa reconnaissance est infinie pour Henriette et son mari (décédé de silicose en 1948), qui lui avaient sauvé la vie.      

    Le 11 mai 2005, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Henriette et Constant Martin le titre de Juste parmi les Nations

     

    Documents annexes

    Article de presse - Ouest franceArticle de presse – Ouest france
    16 novembre 2014 09:05:39
    Invitation cérémonie MartinInvitation cérémonie Martin
    16 novembre 2014 09:05:04

    Articles annexes

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